Chez ACS, nous aimons les projets originaux qui nous font voyager à travers le monde. Aujourd’hui, nous rencontrons Nastasya, qui a décidé de tout quitter pour devenir Nomade Digitale !
Une petite présentation ?
Salut à tous ! Je m’appelle Nastasya, la nana un peu fofolle derrière le blog Valiz Storiz. On va dire qu’il y a 4 ans, j’étais tout ce que doit être une fille plutôt normale. Je bossais en marketing dans des grosses entreprises. J’avais un CDI, un petit ami, je louais un appart sympa et sortais régulièrement avec mes amis le week-end ! Et puis, j’ai finalement décidé d’abandonner tout ça pour réaliser mon rêve de voyager plus !
Je suis d’abord partie en Australie pendant un an en van, faire le tour du pays en solo. Je pensais que cette aventure répondrait à mon besoin de voyage et que je reviendrais ensuite en France retrouver une vie classique.
Mais pas du tout. Cette décision fut ce que j’appelle « le premier jour du reste de ma vie ». J’ai finalement appris à mieux me connaître après m’être lancée. J’ai pris confiance en moi, découvert des facettes de ma personnalité et des compétences que je ne soupçonnais pas. Et depuis, la routine et le cadre bien connu du métro-boulot-dodo a laissé place à une vie d’aventures, de voyages et d’entrepreneuriat !
Valiz Storiz est né suite à ce voyage en Australie et ce début de changement de vie profond. Je voulais que ce blog réponde aux questions et rassure tous ceux qui rêvent justement de voyager, mais n’osent pas se lancer. Parce que je sais que ce qui les attend après en vaut vraiment la peine !
Comment décide-t-on comme ça de changer de mode de vie ?
Et bien tout simplement d’un ensemble de sentiments négatifs… Comme je le disais précédemment, j’avais tout pour être heureuse dans ma vie d’avant : un boulot stable et intéressant, un petit ami, des copines chouettes et suffisamment d’argent pour combler mes petits plaisirs du moment. Et pourtant, malgré ce tableau idyllique sur le papier, je ne me sentais pas vraiment épanouie. Je n’étais pas malheureuse, mais je pensais qu’une fois arrivée à ma situation actuelle, je serais au meilleur de ma forme. Et en fait, pas du tout…
Du coup, j’étais très frustrée. Je m’ennuyais déjà beaucoup dans ma routine, et je culpabilisais de ne pas réussir à me contenter de ce que, soit dit en passant, tout le monde rêve d’avoir… J’avais toujours eu envie de voyager au fond de moi. Du fait du métier de mon père, j’ai déménagé environ tous les 2 à 3 ans jusqu’à mes 18 ans. Cela a bercé mon enfance. Puis cela a continué avec mes études, et même jusque dans ma vie professionnelle. Et j’adorais le fait de repousser mes limites en allant découvrir de nouveaux lieux, parler à d’autres gens, dans une autre langue et tout simplement sortir de ma zone de confort.
Et je crois qu’à force de me poser des questions, j’ai finalement fini par comprendre que malgré tout ce que j’avais déjà, si je ne me lançais pas à voyager à un moment ou à un autre, j’allais le regretter amèrement par la suite. Et s’il y a bien une chose que je ne peux pas gérer, ce sont les regrets (du moins, pas ce type-là, haha). Alors, j’ai pris mon courage à deux mains et j’ai décidé de laisser place à mon rêve de voyager. Ce qui me demandait de changer de vie du tout au tout pour ma part. Mais l’idée a fini par faire place à un besoin, alors… !
Avais-tu déjà tenté cette expérience de nomade digitale par le passé ?
Pas du tout ! Pour être honnête, je ne savais même pas que cela existait quand j’ai commencé à voyager. J’ai même découvert l’existence du voyageur-baroudeur seulement quelques mois avant de partir. Je vivais dans un autre monde, celui des petites filles bien sages qui récoltent de 16/20 à l’école, pas celui des backpackers qui voyagent en van !!!
C’est pourtant de cette manière que j’ai voyagé en Australie d’abord. Je bossais comme serveuse à différents endroits. J’ai continué à Londres. Je mettais de côté pendant un temps avant de repartir en vadrouille. J’ai bien eu l’idée de devenir blogueuse de voyage à un moment donné et de monétiser mon blog, mais j’ai finalement vite réalisé que je voulais être totalement libre quand je voyageais. Je ne voulais surtout pas dépendre du planning des offices de tourisme et passer ma vie sur les réseaux sociaux pour partager l’instant. Alors, j’ai continué avec mon système D et mes petits boulots alimentaires.
Puis, au bout de presque 3 ans, j’ai commencé à en avoir marre de ce rythme. Et c’est là que je me suis penchée sur le cas des nomades digitaux. Pour ma part, je voulais absolument que mes voyages ne soient pas pollués par une quelconque activité qui annihilerait ma liberté et la possibilité d’être totalement spontanée.
J’ai donc décidé de me tourner vers la rédaction web. J’écris sur le thème du voyage pour des sites Internet dans l’industrie du tourisme. Mais je peux écrire après coup. Ce qui fait que pendant mes voyages, je suis libre. Et c’était ça, mon objectif !
Où vis-tu ?
Pour le moment, je vis à Chiang Mai, dans le nord de la Thaïlande, car c’est très réputé pour les nomades digitaux justement. Le coût de la vie est peu cher, l’ambiance est géniale et… c’est la Thaïlande, quoi ! Je compte y rester jusqu’à la fin de l’année, le temps de continuer à asseoir mon activité de rédactrice en ligne et de mener à bien d’autres projets sur le blog.
Après ça, j’espère bien pouvoir repartir un peu vadrouiller. Le continent africain m’appelle depuis bien trop longtemps, donc ce sera ma priorité absolue en 2018 ! Madagascar, Tanzanie, Égypte, Éthiopie, j’ai bien plus d’idées que ce que je vais certainement pouvoir me permettre, mais bon, j’ai vraiment hâte !!!
Ce changement de vie a-t-il été facile à concrétiser ?
Pas vraiment, dans le sens où quand j’ai commencé à voyager, je ne savais pas du tout vers quoi j’allais. Si j’avais su dès le départ que je voulais en faire mon style de vie, j’aurais certainement gagné un peu de temps et sauté quelques étapes. Mais pour ma part, cela faisait partie de mon cheminement que de tester différentes choses avant de trouver ma voie. Et même encore aujourd’hui, je sais que rien n’est acquis et je continue à me questionner régulièrement pour être sûre de rester honnête avec moi-même et de continuer à faire ce que j’aime.
Finalement, je crois que ce que j’ai le plus appris en 4 ans, c’est que ce n’est pas vraiment la destination qui compte, mais le chemin (proverbe connu, n’est-ce pas) !
Mais c’est très vrai. Avant, je voulais une réponse, et je l’attendais fermement: « C’est quoi, ma mission ? Pourquoi je suis là ? ». Maintenant, j’apprends à accepter que c’est ce qui me permet de me rapprocher de la réponse qui est vraiment fun ! Du coup, je tente, j’expérimente, je m’écoute, j’échoue, je recommence. Et c’est ça qui fait qu’aujourd’hui, je ne m’ennuie plus une minute dans ma vie, contrairement à avant. J’a-do-re !!!
As-tu des appréhensions ?
Oui, forcément. Même si on prend confiance en soi avec le temps et qu’on sait qu’on va toujours finir par s’en sortir, il y a toujours des appréhensions. Que tout s’arrête demain, qu’on ne gagne plus assez d’argent pour continuer, que la santé fasse défaut, que des impératifs nous tombent dessus, ou qu’on n’ait tout simplement plus la force de poursuivre ses rêves…
Je parlais d’ailleurs de ça l’autre jour avec une personne formidable rencontrée à une soirée, qui m’a sorti une métaphore que j’ai adorée : c’est l’histoire d’un homme assis dans un bureau au travail, qui regarde un oiseau voler à travers la vitre de son bureau. Et qui lui dit : « tu as de la chance, toi tu es libre ». Et l’oiseau de lui répondre : « c’est toi qui a de la chance, car pendant que tu es confortablement assis sur ta chaise, moi, je dois constamment battre des ailes pour ne pas tomber ».
J’ai trouvé que cette image expliquait totalement ce que je ressentais. Avant, je m’ennuyais dans ma vie, mais par contre, c’était en effet assez facile et confortable de se laisser porter. Maintenant, je suis constamment en train de me battre pour réussir à poursuivre mes rêves, parce que cela demande un effort permanent, forcément. Et c’est parfois fatigant et stressant, oui.
Mais je préfère ce stress à celui d’avant. Au moins, c’est un stress pour quelque chose qui a vraiment de l’importance : mon bonheur !
Comment faire pour suivre tes aventures ?
Je raconte mes aventures, mes découvertes et mes péripéties sur mon blog Valiz Storiz. J’y partage aussi mes réflexions et conseils sur le fait de réussir à changer de vie pour voyager plus. Cela me permet de me connecter directement avec mes lecteurs, j’adore ça !
On peut également suivre mon quotidien sur Pinterest que j’adore. Et j’ai très récemment créé mon groupe privé Facebook Fais ta Valiz, afin d’aider ceux qui souhaitent voyager plus à se lancer, grâce à des conseils et des échanges en exclu !
Alors, j’espère vous voir nombreux dans les prochains jours. Je suis une vraie pipelette alors n’hésitez pas à m’écrire !!!
Merci pour cette interview !
Christine dit
Les peurs dont parlent Nastasya sont communes à bon nombre de freelances 🙂
Mais peut-on de nos jours même en ayant un job classique (CDI), en étant sédentaire, être assuré de ne pas perdre son boulot, de ne pas tomber malade ? Un divorce, une séparation peut faire basculer une vie …
Prendre des risques cela fait partie de la vie . Il faut juste qu’ils soient mesurés. Ou prévoir le pire pour mieux l’anticiper.
Nous sommes nomades digitaux depuis 4 ans et demi .
A l’époque faire ce choix de vie en ayant un enfant était hors normes
Nous avons tout de même osé ce mode de vie et nous n’avons aucun regret.
Etre libre de travailler de n’importe où dans le monde c’est un pur bonheur.
Nous entamons un tour de l’Asie du Sud Est
et venons d’arriver à Chiang Mai ( impossible de ne pas y venir ^^)
Et je confirme, l’ambiance,est parfaite pour travailler à distance et préparer ses projets 😉