Chez ACS, nous aimons les projets originaux qui nous font voyager à travers le monde. Aujourd’hui, nous rencontrons Ilana et Adrien de l’association Pimp My World, qui s’envoleront cet été pour un voyage solidaire en Amérique du Sud et en Asie Centrale.
Une petite présentation ?
Nous sommes Ilana et Adrien ! En couple depuis 6 ans. Nantaise et Lillois d’origine, nous nous sommes rencontrés en Ecole de Commerce à l’ESSCA (Ecole Supérieure des Sciences Commerciales d’Angers) et vivons actuellement à Paris. Voici notre présentation personnelle :
ILANA KARSENTI
26 ans
Formation : diplômée d’un Master 2 en International Business de l’ESSCA
Métier : Responsable de produit Business chez TGV Lyria
Qualités : organisation et positivisme
Philosophie : « Don’t Worry, be happy »
Aime : les voyages, la cuisine, l’œnologie, l’agriculture urbaine, être avec ses proches, les randonnées
Pays de rêves : le Pérou
Expériences associatives : membre de l’association culinaire Coup de Food, de l’association d’œnologie Wine Spirit, du BDE de l’ESSCA Kit&Klat et de l’Association Mercure pour organiser le Gala des étudiants de 5ème année.
ADRIEN AUQUE
27 ans
Formation : diplômé d’un Master 2 en Marketing des produits de la grande consommation de l’ESSCA
Métier : Chef de produit Instore chez Samsung
Qualités : patience et détermination
Philosophie : « En avant Guingamp ! »
Aime : les voyages, la lecture, les animaux, le football, être avec ses proches, les randonnées
Pays de rêves : le Sénégal
Expériences associatives : co-fondateur de l’association humanitaire lycéenne Porteurs d’espoir (construction au Sénégal d’un foyer et un puit), trésorier du BDS de l’ESSCA
Ce projet est pour nous une nouvelle étape qui s’inscrit dans la suite de notre rencontre. Tous nos points communs et notre complémentarité seront notre force pour mener à bien cette aventure humaine et amoureuse.
Comment est venue l’idée de ce voyage solidaire ?
Dans le cadre de nos études, nous avons eu l’opportunité d’effectuer un échange universitaire en Hongrie pour Adrien et en Chine pour Ilana. Nous savions déjà que le voyage ne faisait que commencer. A la fin de notre cursus, nous avons multiplié les voyages en utilisant toutes nos économies pour partir le plus souvent possible et toujours plus loin. La découverte n’a pas de prix !
Seulement voilà, après quelques années de vie active il faut se rendre à l’évidence : la vie n’est plus aussi insouciante que pendant la période étudiante, les responsabilités s’accumulent et nous obligent à restreindre les voyages… Une certaine routine s’installe et laisse peu de place à l’imprévu et au développement personnel.
Après 5 années d’activité professionnelle durant lesquelles nous avons acquis de nombreuses compétences, nous avons souhaité prendre un an pour mettre à profit ces compétences autour d’un projet personnel qui nous inspire, et dont la réalisation se concrétisera à travers le monde.
Par ailleurs, le climat politique international incertain couplé au bilan environnemental inquiétant de notre planète ont également été des éléments déclencheurs de la création de notre projet associatif.
Nous avons à cœur d’être utiles. Nous voulons apporter des moments d’évasions, de partage et de joies à des populations en difficulté. Nous voulons transmettre, échanger, rire avec les hommes et les femmes qui peuplent notre belle planète. Nous espérons mener des projets concrets et intervenir sur des thématiques qui rassemblent et inspirent.
Après de longues semaines de réflexion et brainstorming pour définir quelle forme prendrait notre tour du monde, nous avons enfin statué sur un projet unique qui nous ressemble. La combinaison de deux volontés – le voyage et l’entraide solidaire – nous a logiquement amené à une réflexion globale autour d’un projet que nous construisons depuis juillet 2016.
Le 6 septembre 2016, l’association PIMP MY WORLD est née.
Enthousiastes et motivés par ce projet, nous avons souhaité l’inscrire dans le temps. Il durera une année, mais cela ne veut pas dire que l’aventure s’arrêtera là. Bien au contraire, il s’agit d’un projet solidaire où nous comptons rencontrer et motiver des personnes à nous rejoindre après cette année de terrain.
Nous avons créé l’association PIMP MY WORLD pour nous permettre d’établir un socle servant de base de travail. Le statut d’association a permis de structurer notre projet et d’encadrer nos actions autour d’une même vision : être utiles. Il permet également de faciliter nos partenariats auprès des entreprises et des organismes publics.
Le nom fait référence à notre souhait de mener à bien des missions concrètes dans le monde qui laisseront une empreinte et contribueront à améliorer la qualité de vie de certaines personnes ou agiront favorablement pour l’environnement.
PIMP MY WORLD, a pour objet d’organiser et de participer à des projets sociaux et humanitaires dans le monde. Notre but est donc de rejoindre des petites associations locales afin de nous investir auprès d’elles financièrement et humainement. C’est notre façon à nous d’aider et d’être utiles.
Nous ne pensons pas révolutionner le monde mais souhaitons à notre manière contribuer à son amélioration.
Quel est le programme ?
Une fois l’association créée et notre projet bien en tête, il nous a fallu définir un programme concret.
Nous avons étudié de nombreux récits de voyageurs ayant eu des expériences similaires et avons échangé avec certains d’entre eux. Notre premier réflexe a été d’établir une longue liste de pays que nous souhaitions découvrir et de bâtir l’itinéraire à partir de celle-ci. La liste s’est rapidement composée d’une vingtaine de pays et on s’est vite rendu compte que l’on s’y prenait mal et que notre projet n’était pas en phase avec ce que l’on voulait apporter et véhiculer
Nous avions clairement pris le problème à l’envers : c’est l’importance des missions qui allait orienter le choix des lieux et c’est ainsi que notre programme et itinéraire sont nés !
Notre association, à but non lucratif, va travailler en partenariat avec des associations locales en Amérique du Sud et en Asie centrale qui œuvrent autour de différentes problématiques :
– la défense des animaux en Bolivie : l’objectif de cette mission est de recueillir et soigner les animaux sauvages victimes de trafic et de les aider à réintégrer leur habitat naturel à travers des centres dédiés dans la jungle.
– la reforestation au Chili : au sein du parc naturel Torres del Paine, déclaré réserve de la biosphère par l’Unesco, l’objectif de cette mission sera de replanter massivement des arbres, suite aux incendies touchant le parc, de veiller à sa protection et de construire des sentiers pour encadrer le tourisme.
– la peinture d’écoles rurales reconstruites au Népal : cette mission visera à repeindre des écoles dans les territoires ruraux en partenariat avec le street artist Zdey pour offrir un environnement coloré et joyeux aux enfants, afin d’améliorer leurs conditions d’apprentissage.
– Women empowerment en Inde : nous aiderons des femmes et enfants défavorisés dans la région de Jaipur par des cours d’anglais, de mathématiques, de développement personnel pour les aider à avoir confiance en eux et à trouver un emploi tout en leur assurant une indépendance financière.
Comment avez-vous choisi ces destinations ?
Un tour du monde humanitaire est différent d’un tour du monde touristique. Aux prémisses de notre projet, nous avons réalisé un travail de fond acharné pour trouver les associations, rentrer en contact avec elles, acter les partenariats, trouver des entreprises mécènes.
Nous avons donc structuré notre idée qui est devenue notre projet engagé et notre itinéraire en fonction de nos missions. Nous traverserons dans le cadre de notre projet associatif les pays suivants : le Pérou, la Bolivie, le Chili, le Népal et l’Inde.
Avez-vous déjà voyagé aussi longtemps ?
C’est un autre aspect de ce voyage qui nous réjoui : prendre le temps.
En tant que Parisiens actifs, c’est un terme qu’on oublie très vite dès lors qu’on commence à travailler. Nous prenons tous les deux un an de congés pour réaliser ce voyage solidaire, notre itinéraire est tracé au rythme de nos missions associatives mais tout le reste est à définir en chemin et nous nous laisserons guider par nos envies et nos rencontres.
Le voyage humanitaire, une grande première ?
Pour Ilana, c’est une première. Pour Adrien non : « Au lycée à Lille, encadré par mes professeurs, j’ai eu l’opportunité de créer avec des étudiants de ma classe l’association humanitaire « Porteurs d’espoirs ». En quelques mois, 20 000 euros ont été récoltés dans le but de financer et d’aller construire un foyer et un puit dans un village à proximité de Dakar au Sénégal, où les habitants n’avaient pas accès à l’eau potable. Une expérience qui remonte à 10 ans mais qui reste ancrée dans ma mémoire tant les rencontres et le projet furent intenses émotionnellement. Grâce aux réseaux sociaux, j’ai pu reprendre contact il y a deux ans avec Lamine, qui m’avait accueilli à l’époque à bras ouverts dans sa famille. Des moments très forts qui ont sans aucun doute beaucoup joué dans le fait que je souhaite réitérer l’aventure. »
Le projet a t-il été facile à concrétiser ?
Lorsque nous avons statué sur la forme qu’allait prendre notre tour du monde, le plus difficile a été de trouver les associations partenaires locales que nous allions rejoindre.
Nous avons lu des blogs de voyageurs et discuté avec beaucoup d’entre eux. Le dialogue et le partage sont essentiels pour gagner du temps et de l’argent.
Du temps, car il y a beaucoup de bonnes pratiques qui peuvent être reprises très facilement et c’est à travers ces récits que nous avons trouvé certaines des associations avec qui nous souhaitions travailler.
De l’argent, car il existe un réel business de missions humanitaires qu’il faut éviter. On trouve sur internet des organismes qui proposent des missions humanitaires à des prix exorbitants ! 3000€ pour passer 15 jours dans un pays à donner des cours à des enfants ou pour construire un projet qui n’aura aucun suivi. C’est glaçant de découvrir la face cachée de certains organismes qui profitent clairement du malheur de certaines populations pour s’enrichir sans rien reverser aux populations en souffrance. Malheureusement comme toujours certains profitent de ces situations et il faut donc faire attention de ne pas se faire duper. Un autre conseil pour trouver des associations locales est d’aller voir sur le site des ambassades du pays.
Ce fut donc la phase la plus complexe de notre projet : trouver des associations locales sérieuses et expérimentées ayant des valeurs et synergies communes aux nôtres. Nous avons passé environ 4 mois à contacter des centaines d’associations. Tous les partenaires locaux que nous comptons aujourd’hui nous ont touché par l’impact de leurs actions et convaincus après avoir longuement échangé avec eux et entendu les divers retours d’expérience d’anciens volontaires internationaux.
Quelques appréhensions avant de partir ?
Ce serait mentir de dire que nous n’en avons pas car nous allons devoir sortir de notre zone de confort pendant un an pour aller sur le terrain dans des conditions encore inconnues. Nous allons vivre auprès des populations locales, logés et nourris par les familles des membres des associations qui voudront bien nous accueillir. Un sacré changement auquel nous n’avons pas été habitués, du moins sur une longue durée.
Par ailleurs, nous allons forcément être confrontés à des populations qui vivent dans des situations d’extrême pauvreté et de souffrance. On a beau se préparer psychologiquement, c’est toujours difficile d’appréhender les réactions de chacun.
Toutefois, nous sommes conscients de cela et avons choisi de réaliser ce projet en connaissance de cause pour faire face à cette réalité et apporter notre aide, aussi modeste soit elle. Autant vous dire que nous sommes impatients de rencontrer toutes ces personnes.
Le départ d’Ilana et Adrien est prévu pour le 10 août 2017, mais vous pouvez dès à présent les suivre sur leur site Pimp My World et sur les réseaux sociaux Facebook et Twitter.
Ils publieront des articles, vidéos et photos de toutes leurs missions et des rencontres qu’ils feront. Leur projet est collaboratif et ils souhaitent faire vivre et partager leur action au plus grand nombre. N’hésitez pas à les contacter, ils seront ravis de vous répondre.
Namas dit
Nathan on attend !!!!