« Gangnam Style », le tube planétaire de l’artiste coréen « Psy », serait-il en train de faire exploser l’enseignement du coréen dans l’Hexagone ?
C’est ce que soutient un article du Figaro qui nous apprend que le nombre d’élèves inscrits aux cours de langue dispensés par le centre culturel coréen de Paris a plus que doublé en moins de 4 ans. Même constat du côté de l’Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO) situé à Paris : les inscriptions sont passées de 120 en 2009 à plus de 300 cette année. Ce phénomène est également observé dans d’autres universités et écoles partout en France.
Une forte progression dans l’hexagone
Cette progression est remarquable pour une langue dite « rare ». Les candidats à l’apprentissage du coréen évoquent tous une certaine fascination pour la culture populaire du pays, la fameuse « K-pop » et autres « dramas » venant tout droit du pays du matin calme. Ces productions culturelles s’inscrivent dans une politique culturelle offensive lancée au début des années 2000 qui vise à augmenter l’attrait de la Corée du Sud dans le monde. Initialement lancée en Asie (et plus particulièrement en Chine), cette « vague culturelle » arrive désormais en Occident et semble déjà porter ses fruits.
Un attrait économique certain
Les jeunes Français qui suivent des cours de coréen sont également sensibles à l’attrait économique que représente la Corée du Sud. Ses entreprises de pointe, présentes à l’international comme Samsung, LG, Hyundai ou Daewoo, affichent en effet une santé économique enviable en ces temps de crise. Ces perspectives d’avenir, conjuguées à une culture exotique et attrayante, expliquent en grande partie l’engouement pour le coréen.
Des différences culturelles à apprivoiser
Néanmoins, les futurs candidats à l’expatriation doivent également composer avec des facettes inattendues de la culture coréenne. Interviewée par le Figaro, une jeune Française ayant passé six mois en Corée du Sud raconte : « La réalité de la culture coréenne est très différente du produit d’exportation qu’est la K-pop. Ce sont deux univers différents. » Elle ajoute également que l’afflux de touristes et de travailleurs étrangers a « généré beaucoup de xénophobie chez les Coréens qui ne sont pas habitués ».
Malgré ces difficultés, il est indéniable que ces futurs diplômés capables de s’exprimer efficacement en coréen disposeront d’un atout indéniable lors de leur entrée sur le marché du travail, et ce partout dans le monde.
*******
Nous remercions Alexis Strat, rédacteur indépendant pour la société Communicaid, spécialistes des formations en langues étrangères, pour cet intéressant article.
Laisser un commentaire