Le contexte de la mondialisation pousse de plus en plus les étudiants à poursuivre leurs études ou à effectuer un stage à l’étranger. Le programme Erasmus ouvre la perspective d’une carrière intéressante et valorisante. L’Union Européenne vient d’ailleurs de sortir les résultats d’une récente étude concernant l’impact de ce programme sur l’emploi des jeunes.
Le programme Erasmus
Mis en place pour la première fois en 1987, Erasmus (European Action Scheme for the Mobility of University Students) consiste en un programme d’échange d’étudiants et d’enseignants entre de nombreuses universités et grandes écoles d’Europe. Cette dénomination est directement inspirée d’Erasme, le fameux théologien et humaniste hollandais qui a voyagé dans toute l’Europe pendant plusieurs années en s’enrichissant au contact des différentes cultures des pays visités. Dans le cadre du programme Erasmus, les étudiants ont la possibilité d’effectuer des études ou des stages à l’étranger d’une durée de 3 à 12 mois.
Le budget initial du programme Erasmus pour la période 1987-1989 était de 85 millions d’écus (l’euro n’existait pas encore à l’époque, l’écu était l’unité de compte européenne). Il s’élève à 3,1 milliards d’euros pour 2007 à 2013 et va atteindre 19 milliards d’euros pour la période 2014-2020 à travers le programme Erasmus+.
Parallèlement au budget, le nombre de participants au programme a également augmenté au fil des années. Si en 1987-1988, ils étaient 3 244 étudiants à avoir bénéficié du programme d’échange, ils sont 252 827 pour la période 2011-2012.
De même, le nombre d’enseignements a fluctué pour ces mêmes périodes, passant de 7 797 à 33 318. Grâce à ce programme, environ 3 millions d’étudiants de toute l’Europe, dont 380 000 Français, ont pu enrichir leurs compétences académiques et linguistiques tout en vivant une expérience multiculturelle.
Bénéfices sur l’emploi
Erasmus constitue un tremplin idéal pour la vie professionnelle. En effet, d’après cette étude d’impact réalisée par l’Union européenne, les jeunes ayant participé au programme sont deux fois moins susceptibles de devenir des chômeurs de longue durée. Ils sont d’ailleurs moins de 23 % à rester en chômage, cinq années après la fin de leurs études.
Le stage par le biais d’Erasmus représente également une opportunité d’ouverture pour les étudiants. Un tiers d’entre eux est recruté par leur entreprise d’accueil tandis que 10 % de ces stagiaires ont créé leur propre entreprise. Sur le reste, 75 % projettent de le faire à l’avenir.
Erasmus diffère du PVT dans le sens où le tourisme est l’objectif principal du PVTiste qui ne peut travailler que pour subvenir à ses besoins. Du reste, le Programme Vacances Travail n’autorise l’accès qu’à 9 pays (l’Argentine, l’Australie, le Canada, la Corée du Sud, le Japon, la Russie, Hong Kong, la Nouvelle-Zélande et bientôt le Brésil).
Une ouverture mondiale
Le programme Erasmus ouvre aux étudiants les portes de 28 pays de l’Union européenne auxquels s’ajoutent l’Islande, le Liechtenstein, la Norvège, la Turquie, la Macédoine du Nord et la Serbie.
Il apporte également une certaine ouverture d’esprit aux participants. Comme l’amour n’a pas de frontière, 27 % des étudiants Erasmus ont rencontré leur conjoint ou leur compagnon au cours de leur séjour dans un pays étranger. Encore plus éloquents, ils sont 33 % à partager désormais leur vie avec une personne de nationalité différente contre 13 % seulement pour les étudiants non mobiles.
Avec un objectif similaire au VIE, Erasmus ouvre également les perspectives d’une expatriation. Après avoir obtenu leur diplôme, 40 % des anciens étudiants du programme se sont installés à l’étranger. Par ailleurs, le pourcentage de ceux qui pensent ne pas éprouver de difficultés pour s’expatrier à l’avenir s’élève à 93 %.
Si 85 % des étudiants Erasmus estiment que le programme permet d’améliorer leur chance d’être engagé, l’assurance de trouver un emploi ne constitue pas son seul impact positif.
En effet, Erasmus offre également aux étudiants d’adopter la culture entrepreneuriale, quitte à s’expatrier dans un pays étranger ou à rester dans le pays où ils ont étudié ou effectué leur stage. Enfin, si Erasmus permet de franchir les frontières et les barrières de la langue, le programme permet également de raffermir les liens entre Européens. D’après l’Union européenne, près d’un million de bébés seraient nés de couples réunis par Erasmus depuis sa création en 1987 !
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