S’expatrier seul ou en famille est une aventure humaine et personnelle dont la réussite dépend largement d’une préparation sérieuse et d’une bonne faculté d’adaptation. La souscription d’une assurance figure parmi les formalités indispensables pour partir en toute sérénité. Afin d’éviter le risque de refus de vos remboursements en soins, il convient d’être vigilant sur de nombreux points de votre contrat d’assurance.
Lire attentivement les conditions générales du contrat
Comme pour tous les contrats, il est crucial de lire l’intégralité de votre contrat d’assurance expatrié. Vous devez porter une attention particulière aux conditions générales qui précisent la nature des garanties offertes, les personnes assurées ainsi que la date d’effet et de fin du contrat et sa durée. Vous y trouverez également les franchises qui s’appliquent pour chaque garantie ainsi que les causes d’exclusion, c’est-à-dire les soins qui ne sont pas pris en charge par l’assurance. En effet, si vous tombez malade à l’autre bout du monde, il est important de savoir si les soins dont vous allez bénéficier seront pris en charge ou non.
Tous les détails comptent et chaque mot a son importance. Si certaines références techniques vous échappent ou si vous avez un doute sur la signification de tel ou tel passage, il vaut mieux perdre quelques minutes pour contacter la permanence de votre assureur plutôt que d’essuyer une mauvaise surprise plus tard. En plus, cela vous permettra également d’évaluer la réactivité du courtier avec lequel vous traiter.
Prendre connaissance des plafonds
La plupart des contrats d’assurance santé comprennent un plafond de remboursement. Ce terme indique le seuil que vous ne pouvez pas dépasser, sous peine de voir votre demande de prise en charge partiellement remboursée ou même refusée.
Pour plus de compréhension, voici un exemple : supposons que votre contrat mentionne un plafond de 30 000 € par période de couverture pour tous les soins et les hospitalisations. Si vous avez déjà totalisé 29 700 € de dépenses de santé et que vous sollicitez le remboursement d’une facture de 420 € pour l’achat d’une nouvelle paire de lunettes, l’assurance ne vous versera donc plus que 300 €. Et si, à l’avenir, vous avez encore des factures de santé qui concernent cette période de couverture, vous pouvez être certain que l’assurance refusera de les prendre en charge. Pour éviter une telle déconvenue, il est plus prudent de demander le montant de la prise en charge restante avant de consulter un médecin ou d’acheter un médicament.
Tenir compte du délai de carence
Le délai de carence est la période pendant laquelle vous n’êtes pas pris en charge par votre assurance. Cela signifie que si vous engagez des dépenses de santé pendant ce laps de temps, votre assureur ne pourra pas vous rembourser. La durée de ce délai de latence varie selon la compagnie d’assurance et le type de garantie. Il s’étend, en règle générale, de 1 à 12 mois.
Pour éviter les abus, les assureurs appliquent la plupart du temps le délai de carence aux prestations qui réclament des indemnités élevées comme les prothèses auditives ou dentaires notamment.
Éviter les fausses déclarations
Lorsque vous voulez souscrire une assurance santé avant de vous expatrier au Canada, en Australie ou n’importe où dans le monde, l’assureur vous demandera de remplir un questionnaire sur votre santé. Comme le coût de vos primes dépend essentiellement de vos réponses, vous pouvez être tenté de passer sous silence quelques-uns de vos soucis de santé ou d’omettre certains détails sur votre état en général.
Il s’agit d’un mauvais calcul, car l’assureur va certainement passer au crible vos déclarations et il s’apercevra que vous avez fait une fausse déclaration. L’article L. 113-2-2° et 3° du code des assurances vous oblige à « répondre exactement aux questions posées par l’assureur » et de déclarer en cours de contrat les circonstances qui peuvent aggraver les risques. Si vous avez fait une fausse déclaration par ignorance, vous pourrez être contraint de payer une surprime s’il est constaté que vous êtes de bonne foi. L’assurance peut également réduire le montant de ses remboursements. Dans le cas où votre mauvaise foi est établie, vous risquez l’annulation de votre contrat qui peut également être assortie d’autres sanctions financières.
Se faire soigner pour une maladie préexistante
Une maladie préexistante se définit comme une affection qui touche l’assuré avant la date d’effet de son assurance expatrié. Il peut s’agir de blessures accidentelles, de troubles émotifs ou mentaux qui nécessitent une admission à l’hôpital, ou encore de complications de grossesse. Vous devez inscrire cette maladie préexistante dans votre déclaration de santé.
Même si la plupart des compagnies d’assurance excluent les maladies préexistantes depuis 2 à 5 ans avant la souscription du contrat, il est toujours judicieux d’en informer votre assureur. Il pourra éventuellement adapter les polices de votre contrat afin de pouvoir vous couvrir. En contrepartie, il est fort probable que vous aurez à payer des primes plus élevées.
Respecter le délai de paiement des cotisations
Il est bien évident que l’assureur peut refuser le remboursement de vos soins de santé parce que vous avez oublié de régler vos cotisations. Trop occupé pour préparer les fêtes du Nouvel An dans votre nouveau pays d’accueil pour y penser ? Vous pouvez tout simplement opter pour un virement automatique afin de prévenir toute omission.
De cette façon, le paiement de ces cotisations se fera à date fixe et sans aucune intervention de votre part, depuis votre compte bancaire en France ou dans votre pays d’accueil. Veillez toutefois à informer rapidement votre assureur dans le cas où vous changez le compte de domiciliation du prélèvement automatique.
Les problèmes de santé peuvent survenir à tout moment pendant votre expatriation. La prudence exige que vous souscriviez une assurance santé spécifique aux expatriés afin d’être couvert en cas de besoin. Avant la signature du contrat, il est important d’étudier attentivement toutes les clauses, notamment les garanties, les exclusions, les plafonds de remboursement et le délai de carence. Vous devez prendre toutes ces précautions pour être sûr d’être remboursé en cas d’ennuis de santé qui surviennent dans votre pays d’accueil. ACS vous permet de trouver toutes les informations utiles pour choisir la meilleure offre d’assurance expatrié.
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