En tant qu’étudiant étranger, vous pouvez tout à fait financer une partie de vos études et de votre séjour en travaillant. Les dispositifs sont différents selon que vous soyez un ressortissant de l’Union européenne, de l’Espace économique européen ou que vous veniez d’un autre pays.
Du point de vue légal
Vous avez décidé de continuer vos études dans l’hexagone et vous envisagez de chercher un travail en France ? Différentes possibilités s’offrent à vous en fonction de votre pays d’origine et des documents en votre possession.
Si vous êtes ressortissant de l’Union européenne (ou Suisse), vous avez la possibilité d’étudier en France sans avoir besoin de présenter un titre de séjour. Vous pouvez aussi exercer librement un travail étudiant en France.
Si vous possédez un visa long séjour étudiant ou une carte de séjour temporaire mention « étudiant », la loi vous autorise à exercer une activité professionnelle à condition qu’elle n’occupe pas plus de 60 % de votre temps, soit 964 heures maximum par an.
Il appartient à l’employeur de réaliser les démarches d’embauche. Une déclaration doit être envoyée à la préfecture au moins 2 jours ouvrables avant la prise de poste. Elle devra comprendre un certain nombre de renseignements comme :
– la raison sociale
– des informations sur vous et l’employeur
– une copie de votre titre de séjour ou de votre VLS-TS
– la nature de l’emploi que vous allez exercer
– la durée de votre contrat
– le nombre d’heures de travail annuel
– la date de prise d’effet du contrat
Ce document peut être envoyé par courriel, par courrier recommandé ou par fax pour certaines préfectures. À noter que les formalités seront effectuées soit au niveau de la préfecture de votre domicile dans le cas où vous disposez d’un visa de long séjour ; soit auprès de la préfecture ayant délivré la carte si vous êtes en possession d’une carte de séjour.
Si vous voulez travailler plus que 964 heures par an, il faudra demander une autorisation provisoire de travail. Cette exception est accordée dans le cadre d’études dont le cursus est au moins équivalent à un master. Certaines formations incluant une séquence de travail salarié permettent également d’occuper un job étudiant à l’étranger à hauteur de plus de 60 % de votre temps. C’est le cas du doctorant qui occupe un poste en vue de préparer sa thèse, de l’étudiant qui suit une formation en alternance ou du bénéficiaire d’une allocation de recherche.
Enfin, si vous êtes en possession d’un visa de long séjour temporaire, vous devrez disposer d’une autorisation provisoire de travail pour exercer un job étudiant. Le nombre d’heures de travail est limité à 482 heures maximum pour une durée d’études de 6 mois. Votre demande est à déposer auprès de l’unité territoriale de la « Direccte » (Direction Régionale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi) de votre domicile. Il est nécessaire de compléter votre dossier avec votre visa ou votre titre de séjour ainsi qu’une promesse d’embauche ou un contrat de travail.
De manière générale, les étudiants perçoivent un salaire brut basé sur le SMIC. Certains secteurs comme les banques d’affaires et les cabinets de conseil proposent une meilleure rémunération, notamment pour les étudiants en dernière année de « spécialisation » qui s’engagent pour une durée de 6 mois à un an. Les entreprises high-tech offrent également de bonnes opportunités pour ceux qui y décrochent un poste.
Dans les grandes villes estudiantines comme Paris, Reims ou Lille, la rémunération moyenne peut varier entre 350 et 900 € selon l’activité. À noter que le babysitting coûte plus cher à Paris et que travailler dans la mode ou le mannequinat permet de gagner davantage, en particulier pendant certains évènements comme la fashion week.
Le travail à temps partiel
Un contrat à temps partiel est souvent plus adapté pour un étudiant étranger en France. En effet, il s’agit d’un poste destiné à être occupé pendant une durée inférieure à la durée légale autorisée par semaine qui est de 35 heures. Il présente l’avantage d’être plus souple pour les étudiants, même si les postes disponibles sont souvent à occuper en soirée ou le week-end.
L’hôtellerie, la restauration et la vente font partie des secteurs qui recrutent le plus. D’autres jobs étudiants comme le babysitting, la traduction ou l’enseignement des langues sont plus facilement accessibles aux étrangers. Pour mettre toutes les chances de votre côté, n’hésitez pas à valoriser votre connaissance de plusieurs langues, votre expérience dans d’autres pays et votre domaine de spécialité.
Jobs d’été et saisonniers
L’avantage d’étudier à l’étranger est de vivre de nouvelles expériences. Pendant les vacances, vous pouvez trouver un travail grâce aux jobs d’été et au travail saisonnier qui sont généralement liés aux travaux agricoles et au tourisme. Ce type de contrat fonctionne comme un contrat à durée déterminée et concerne des activités qui peuvent être exercées chaque année à la même période.
Ce type d’emploi vous permet de découvrir d’autres villes pendant les vacances et de faire votre premier pas dans le monde professionnel. C’est également l’occasion de faire de nouvelles rencontres et, pourquoi pas, de se découvrir une vocation. Dans certains cas les travailleurs sont hébergés et nourris tout au long de leur séjour.
Les principaux désavantages du travail d’été, notamment lorsqu’il s’agit d’un emploi en lien avec le monde agricole, sont l’isolement et la fatigue physique. En effet, les champs ou les vignes sont souvent éloignés des villes et le travail demande de gros efforts physiques, d’autant plus qu’il a souvent lieu à l’extérieur, quel que soit le temps, pluie comme soleil éclatant.
N’hésitez pas à valoriser votre profil d’étranger grâce à votre connaissance de plusieurs langues, vos expériences et votre multiculturalité qui vous permet de vous adapter facilement aux autres.
Qu’en est-il de l’alternance ?
Dans le cadre d’une alternance, votre contrat est similaire à celui d’un véritable employé. Il s’agit d’un CDD d’une durée de 1 à 3 ans. Comme vous êtes encore en formation, vous bénéficiez de ce fait d’un certain nombre de droits tout en étant soumis à diverses obligations. Ce système est assez exigeant, il demande un plus gros effort de la part de l’étudiant mais il offre la possibilité de s’initier à un métier, de directement intégrer un secteur en harmonie avec ses études et de toucher un salaire. Il faut noter que le salaire est généralement plus faible, calculé en pourcentage du SMIC.
L’alternance est possible dans de nombreux secteurs d’activités comme le marketing, le commerce, les finances ou l’agriculture. Pour en bénéficier, vous devez disposer d’une carte de séjour qui vous autorise à travailler. Une autorisation provisoire de travail (APT) est également indispensable avant votre prise de fonction puisque la durée de votre contrat dépassera largement les 964 heures autorisées par an.
Afin de valoriser votre profil d’étudiant étranger, soignez particulièrement votre CV et mettez en avant vos atouts comme les connaissances linguistiques ou les expériences acquises dans votre pays d’origine. De même, profitez de l’entretien pour convaincre votre futur employeur de votre motivation et de la richesse que pourraient représenter votre différence de culture et votre vision nouvelle.
Le stage d’études
Contrairement à un job d’étudiant classique, le stage d’études, possible dans tous les secteurs, ne constitue pas un véritable emploi. En principe, il n’est pas nécessaire de disposer d’une autorisation spécifique pour le réaliser et il ne compte pas dans les 964 heures de travail autorisées. Il est cependant conseillé de bien se renseigner, car il pourrait être utile de disposer d’une autorisation provisoire de travail d’une validité de 6 à 9 mois, selon la durée du stage.
Une convention de stage doit être établie entre l’établissement de formation et l’entreprise d’accueil. Si le stage dure au moins 2 mois, l’étudiant percevra une gratification dont le montant minimal équivaut au tiers du SMIC.
Pour décrocher un entretien, il faudra envoyer un CV en prenant soin de mettre en avant tous vos atouts d’étudiant étranger en France notamment votre capacité d’adaptation et votre flexibilité.
La question de la protection sociale
La sécurité sociale étudiante n’intervient pas si vous êtes salarié puisque vous bénéficiez alors de la couverture de la sécurité sociale de l’entreprise. Dans le cas contraire, vous êtes affilié au régime étudiant de la Sécurité sociale du moment que vous remplissez toutes les conditions requises. Si vous ne bénéficiez ni de la Sécurité sociale étudiante, ni de celle des salariés, il existe des solutions d’assurance complètes destinées à protéger les étudiants étrangers lors de leur séjour en France. L’assurance Globe Partner pour étudiants internationaux vous couvre dans votre quotidien et vous permet de travailler librement tout en continuant vos études en toute sérénité.
Trouver un travail en tant qu’étudiant étranger en France vous permet de couvrir une partie de vos frais tout en menant à bien votre cursus, mais attention, il existe cependant des dispositifs qui régissent l’exercice d’une activité lorsque vous êtes encore en situation d’étudiant. N’hésitez pas à bien vous renseigner auprès des autorités compétentes.
EGLA Comlan Esaïe dit
Merci pour les aides que vous mettez à notre disposition.
Sharone - ACS dit
Avec plaisir 🙂
BOSELA dit
Je suis captivé par toutes ses informations.