Paysages féériques où les hommes vivaient dans les roches, la Cappadoce est une région de Turquie magique. Ce n’est pas pour rien qu’elle est devenue l’un des lieux les plus visités du pays. En plein centre de la Turquie, sur le plateau anatolien, la Cappadoce est tout aussi célèbre pour ses vallées aux cheminées de fée que pour ses montgolfières qui donnent un air de paysage fantastique chaque matin, à l’heure de l’éveil du soleil.
Pour vous faire découvrir cette incroyable région du monde, Mila et Denni du blog Un Monde à Vélo nous partagent leurs souvenirs. Et pour ceux qui, comme eux, aimeraient parcourir la Cappadoce en vélo, vous trouverez également de précieux conseils.
La Cappadoce à vélo : un rêve éveillé
La Cappadoce est une région de la Turquie propice aux cyclistes, car elle se visite difficilement uniquement à pied (à moins d’être un randonneur aguerri). Comme tout voyageur à vélo au long cours, nous rêvions de poser la tente au sein de l’un de ces paysages pour être réveillés par les montgolfières au petit matin.
Si vous allez en Cappadoce à vélo, nous vous conseillons de prendre au moins quelques jours sur place pour avoir le temps d’admirer les paysages, de visiter les différents sites et vallées. En réalité, la plupart des visites se font plus facilement à pied ou à vélo. Mais sans moyen de locomotion, difficile de visiter la Cappadoce en autonomie. Le plus simple est donc de trouver un hébergement (ils ne sont pas très chers en Turquie) où laisser vos affaires afin d’être libres de vos mouvements.
En effet, il y a beaucoup à faire en Cappadoce que ce soient les églises et cités creusées à même la roche et les visites des sites naturels aux alentours comme la Love Valley, la Rose Valley , la Red Valley, etc.
Pour les cyclovoyageurs, sachez qu’il existe aussi de nombreux parcours VTT. Si vous n’avez pas la monture adéquate, il est toujours possible de louer un vélo sur place. Pour notre part, nous avons gardé nos vélos : ça passait bien partout, les pistes étaient roulantes, même si parfois sableuses. Ça fait partie de l’aventure après tout.
En revanche, force est de constater qu’il y a très peu d’informations sur les circuits existants. La plupart des tours se font accompagner par une agence locale. Il vous faudra donc créer votre itinéraire en amont via une application telle que Komoot pour découvrir la Cappadoce à vélo en autonomie.
Comme pied à terre, le temps de visiter, nous avons choisi un logement à Göreme. Ce petit village est le site le plus connu de la Cappadoce, notamment pour ses fameuses cheminées de Fées. Il est possible de trouver aisément à Uçhisar également, mais le village, bien que magnifique et probablement plus authentique que Göreme, est moins central pour les visites.
Que voir, que faire en Cappadoce ?
À Göreme
- Le Open Air Museum : La visite est un peu chère par rapport
aux prix habituellement pratiqués en Turquie.Toutefois, l’Open Air Museum vaut son détour avec un ensemble de lieux de vie et églises datant du début du Moyen-Âge, creusés à même la roche. Les fresques d’époque sont en partie conservées, bien qu’elles soient très anciennes. Pour avoir accès à la plus belle église, il faudra cependant passer à nouveau à la caisse car cette dernière est en supplément. Fait improbable pour nous : notre chien Ringo a été accepté pour la visite !
- Le Sunset Point : l’entrée est payante (mais n’est pas chère du tout) pour accéder à la falaise qui domine Göreme et permet d’avoir une belle vue au coucher du soleil. On surplombe ainsi toutes les vallées des alentours, avec une vue sur Uçhisar.
- Faire un tour en Montgolfière : elles partent de Göreme au lever du soleil vers le plateau qui domine la Love Valley. Partout dans Göreme, vous trouverez des tours-opérateurs offrant ce service !
À proximité de Göreme
- La Love Valley (ou la vallée de l’Amour) : on y accède en 10 minutes à vélo.
Ses formations rocheuses impressionnantes ont donné le nom à la vallée,
nous vous laissons imaginer pourquoi ! À vélo, plusieurs pistes mènent plus au cœur de la vallée où l’on se retrouve vite seuls.
Toutefois, les pistes sont sablonneuses et vous serez obligés de faire demi-tour à un moment ou un autre. - La Pigeon Valley : facilement accessible par une petite piste peu fréquentée depuis le point de vue panoramique de la Vallée de l’Amour, on arrive tout d’abord à Uçhisar puis on revient à Göreme par la Pigeon Valley (ou la vallée des Pigeons), une superbe vallée avec ses beaux paysages et ses pigeonniers.
Le village d’Uçhisar et son château
Accessible assez facilement à vélo (il va tout de même falloir grimper un petit peu pour accéder au village), Uçhisar est réputé comme étant un village plus authentique que Göreme.
Il est notamment surplombé par son château directement taillé dans la roche qui mérite bien une bonne visite !
Réputé pour son authenticité, en vous baladant dans le village vous y retrouverez des paysages atypiques et fascinants : vous croiserez le chemin de cheminées de fée et d’habitations troglodytes.
Le château d’Uçhisar est le point culminant de la Cappadoce, situé à 1300 mètres d’altitude, ce lieu typique dans la région offre des vues imprenables sur la Love Valley.
Le bivouac en Cappadoce : tradition de cyclovoyageurs
Du rêve à la réalité cette fois, nous avons opté pour un spot de bivouac au-dessus de la vallée de l’amour avant de repartir pour Ankara. Le soir, les lieux étaient calmes et plutôt agréables avec les lueurs de la fin de journée. Toutefois, nous avons été réveillés en catastrophe au milieu de la nuit par les phares d’une voiture. Il semblerait que le conducteur nous ait vus qu’à la dernière seconde !
Il s’agissait en fait d’organisateurs d’événements et de photos de mariage qui venaient installer tout un dispositif avec une table romantique, des compositions florales sur un cadre en bois… pour la photo matinale. C’est avec la musique à fond toute la nuit et le moteur qui tourne pour faire de la lumière sur leur installation nocturne que la petite troupe s’est mise à l’œuvre. Notre tranquillité ainsi que notre sommeil ont donc été mis à rude épreuve.
Puis, sont arrivés les centaines de touristes dès les premières lueurs de l’aube. Ils étaient tous venus admirer le balai des montgolfières, même si le réveil était à 6h ! Comme quoi, la tranquillité et la beauté que reflètent les images que nous postons sur Instagram ne révèlent pas tout et surtout l’envers du décor ! Notre bivouac fut à la fois l’un des plus extraordinaires et aussi l’un des moins reposants. Peut-être qu’il vaut mieux s’éloigner pour observer le spectacle d’un peu plus loin. 😉
L’arrivée en Cappadoce avec les transports
La Cappadoce n’est pas une région très accessible avec un vélo. Des trains arrivent d’Ankara jusqu’à la ville de Kayseri mais il n’est pas certain que les vélos soient acceptés à bord. Renseignez-vous bien en amont. Ensuite, des bus prennent le relais pour vous amener vers Göreme. Prendre le bus avec un vélo ne pose pas de problème en Turquie. En général, un supplément bagage s’applique, mais le bus est plutôt abordable.
Lorsque l’on vient de l’est du pays, seuls les bus nous permettent d’aller vers la Cappadoce ou une ligne de train très lente si l’on vient de Sivas ou Erzurum. Par contre cette dernière accepte les vélos.
De notre côté, nous avons parcouru une bonne partie du plateau anatolien à vélo, en alternant avec quelques petites coupures en bus dans les zones qui nous paraissaient moins intéressantes. Le plateau anatolien est roulant, même si l’on se retrouve très souvent sur les voies expresses. Heureusement, la bande d’arrêt d’urgence est suffisamment large et la vitesse modérée pour que l’on se sente en sécurité. Toutefois, pour parcourir la Turquie à vélo, nous vous recommandons de prendre une assurance voyage car on ne sait jamais trop ce qu’il peut se passer, notamment sur ces routes à fort trafic.
Étendre son expérience de la Cappadoce
À 30 km au sud de Göreme, la ville souterraine de Derinkuyu semble être une merveille à visiter. Creusée par ses habitants pour se protéger des persécutions dont ils étaient victimes, les premières constructions datent, à priori, du VIIIè siècle avant J-C. Au programme, on descend à pas moins de 85 m de profondeur dans la plus grande ville souterraine du monde. Derinkuyu pourrait constituer une étape intéressante sur la route pour Antalya !
Au nord, les villages troglodytes et les habitations creusées à même la roche continuent même après avoir passé les vallées. La Cappadoce s’étend bien plus que l’on imagine ! Les petites routes qui mènent vers Ankara (ou d’autres destinations pour celles et ceux qui souhaitent éviter les grandes villes à vélo) sont vraiment charmantes avec peu de circulation.
Voyager à vélo en Turquie promet des souvenirs inoubliables d’autant plus à la Cappadoce où les paysages sont à couper le souffle. Explorer à vélo c’est prendre le temps de contempler l’une des plus belles destinations turques.
Alors, un voyage à la Cappadoce en vélo ça vous tente ?
Un grand merci à Mila et Denni du blog « Un monde à Vélo » d’avoir partagé avec nous leurs expériences ainsi que leurs photos pour illustrer cet article.
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