Vous prévoyez de faire un voyage au Japon prochainement ? Vous avez envie de sortir du circuit classique et d’explorer le pays du soleil levant hors des sentiers battus ? Nous avons ce qu’il vous faut ! Découvrez un écrin de verdure encore préservé du tourisme de masse : les Alpes japonaises. C’est une destination parfaite pour découvrir le Japon autrement et ce n’est pas Augustin, notre globe-trotter du jour, qui vous dira le contraire ! Prenez votre sac à dos et suivons ensemble son itinéraire à travers des paysages grandioses.
Que faut-il savoir sur les Alpes japonaises ?
Situées au centre de l’île de Honshũ, dans la région du Chubu, les Alpes japonaises sont formées de trois chaînes de montagnes transversales : les monts Hida, Kisa et Akaishi, aussi appelés respectivement Alpes du Nord, Alpes centrales et Alpes du Sud.
D’où viennent leur nom ?
Eh bien… d’un archéologue et ingénieur anglais, William Gowland ! En parcourant la région montagneuse à la fin du 19ème siècle, il y trouva des similitudes géologiques avec les Alpes européennes. Et ce n’est pas Augustin qui dira le contraire, « les deux régions se ressemblent beaucoup » bien qu’éloignées de plusieurs milliers de kilomètres. Le nom sera ensuite popularisé au 20ème siècle par le missionnaire britannique, Walter Weston, qui explora lui aussi ces montagnes et documenta le travail de Gowland au travers de récits de voyage.
Comment y accéder ?
Les Alpes japonaises sont facilement accessibles en transports en commun depuis Tokyo. Une fois sur place, si vous n’avez pas envie de louer une voiture, vous pourrez là encore emprunter le réseau de transport public (train et bus) même s’il est plus limité que dans les métropoles. Et sur ce point, Augustin vous rassure, « tout est indiqué sur Google Maps ».
Cependant, si vous le pouvez : louez une voiture pour quelques jours. Ainsi, il sera plus facile d’organiser vos trajets et vous ne dépendrez pas des horaires de bus qui peuvent être parfois contraignants. Attention si vous optez pour la liberté de la voiture, notez que vous ne pourrez pas conduire avec un simple permis international au Japon : il est nécessaire de détenir une traduction certifiée de votre permis de conduire français. Cela s’anticipe donc. Pour plus d’informations, nous vous invitons à consulter le site de l’ambassade de France au Japon.
Quelle est la meilleure saison pour y aller ?
Pour Augustin, aucun doute, c’est l’automne. Pourquoi ? Pour la couleur rouge orangé que prennent les feuilles des arbres à cette saison. Soyez avertis, cependant ! C’est également la saison préférée des Japonais et, si vous ne vous y prenez suffisamment pas à l’avance, vous aurez des difficultés à trouver un logement sur place.
Conseil : si vous êtes amateurs de randonnée, notez que la plupart des sentiers pédestres ouvrent à partir de la mi-avril et ferment à la fin de l’automne. Si les Alpes japonaises sont très jolies en hiver, vous serez très limité en ce qui concerne les randonnées. En revanche, vous pourrez skier !
Est-il facile de se faire comprendre ?
Que ce soit à Tokyo, Osaka ou encore Kyoto, ne soyez pas surpris : les Japonais parlent très peu anglais. Ainsi logiquement, plus vous vous éloignerez des grandes villes, plus cela pourrait s’avérer compliqué de communiquer, mais ne prenez surtout pas peur, selon Augustin, « cela reste accessible si on connaît les quelques formulations de base ».
Son conseil ? : « téléchargez la langue de votre choix sur Google Traduction et vous aurez la possibilité de traduire ce que vous voulez même si vous n’avez pas de réseau ». Par exemple, il vous suffit de prendre en photo un menu pour que Google Traduction vous le traduise en français.
Est-ce qu’on y mange aussi bien que dans les grandes villes japonaises ?
Si vous êtes curieux d’une gastronomie traditionnelle, vous serez servi ! Par exemple, à Togakushi, région des Alpes japonaises connue pour la culture du sarrasin, vous pourrez manger des nouilles soba au sarrasin (nouilles froides que vous trempez dans une sauce) accompagné de tempura. Vous pourrez également goûter du bœuf de Hida, une viande moins connue que la viande de Kobe, sous la forme de sushis, « ce qui est assez étonnant ».
Mais pour Augustin, la plus grosse surprise culinaire des Alpes japonaises s’est faite totalement par hasard dans un Izakaya de chasseurs… Sur le menu, il a découvert des brochettes au sanglier, au raton laveur, au singe et à l’ours ! Son avis ? « L’ours en brochette, ce n’est pas aussi fort que l’on pourrait s’y attendre ».
Quelle précaution prendre coté santé ?
Souvent délaissée lors de la préparation d’un voyage à l’étranger, la souscription d’une assurance voyage est pourtant un indispensable. Un accident, ça peut arriver n’importe quand… même en vacances à l’autre bout du monde ! Il est primordial qu’en cas de souci de santé, vous puissiez recevoir les soins adéquats. Si les infrastructures de santé sont très développées au Japon, notez que les frais médicaux peuvent vite atteindre des sommes exorbitantes. C’est pourquoi, afin de profiter de votre voyage en toute tranquillité, comme Augustin, prenez le temps de souscrire à une assurance voyage avant votre départ, et conservez à proximité vos documents d’assurance si jamais vous en aviez malheureusement besoin pendant votre séjour.
Que voir dans les Alpes japonaises ?
Augustin vous partage le nom des villages et des châteaux incontournables selon lui, mais aussi les randonnées à faire absolument :
Les villages de paille
C’est ce qui a plus marqué Augustin durant sa visite dans les Alpes japonaises : les villages de pailles. « On ne s’y attend pas ». Ces villages historiques sont célèbres pour leurs maisons traditionnelles au style Gassho. Constituées de bois, de paille, de cordages et de chaume, les maisons des villages de Shirakawa-go et Gokayama sont inscrites au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1995, « ce sont des maisons recouvertes de paille, elles sont vraiment impressionnantes ». Pour les construire, « tout le village participe ».
L’astuce d’Augustin : si vous avez la voiture, préférez le village de Gokayama. Caché dans la montagne, il est plus petit, tout aussi joli, mais beaucoup moins fréquenté par les touristes.
Les randonnées
S’il y a une randonnée historique à ne pas manquer dans les Alpes japonaises, c’est celle qui relie le village de Magome à celui de Tsumago. Sorte de voyage dans le passé du Japon, le sentier Nakasendo reliait autrefois Kyoto à Tokyo. Le chemin de 8 kilomètres traverse la forêt, la campagne et des hameaux où le temps semble s’être arrêté il y a plusieurs siècles. C’est là-bas, quelque part sur le sentier, qu’Augustin a fait une rencontre touchante : celle d’un vieil homme qui distribue du thé aux gens de passage.
Près de Nagano, une ville connue pour les singes qui nagent dans les sources chaudes, se trouve une autre randonnée célèbre, celle de Togakushi. Mais quitte à choisir, Augustin vous conseille plutôt celle de Kamikochi, dans la vallée à côté Matsumoto. Là-bas, vous marcherez à côté d’une « eau si bleue qu’on se demande si c’est naturel ». Entouré des montagnes enneigées, Augustin vous promet une randonnée spectaculaire.
Pour finir, Augustin vous conseille également la randonnée du cirque de Karawasa près de Kamikochi. Coincé dans une vallée entre les montagnes, vous avez la possibilité de faire une randonnée sur la journée ou bien sur plusieurs jours.
Les châteaux
Moins touristiques que les villages de paille, Augustin vous invite néanmoins à visiter deux châteaux. Le premier est celui de Matsumoto, un monument fortifié historique classé au patrimoine culturel national du Japon. Surnommé « le corbeau noir » pour sa couleur, il abrite un donjon parfaitement préservé dont l’intérieur est à visiter.
Le second se trouve près de Takayama. Les ruines du château de Naegi sont situées en haut d’une colline d’où l’on peut observer de jolis couchers de soleil. Et, le petit plus d’Augustin, si vous avez la chance d’y être durant la période des Sakura, vous aurez tout le loisir de les admirer, la colline en est recouverte !
Portrait d’un globe-trotter au Japon
Afin de comprendre comment Augustin s’est retrouvé au Japon et plus particulièrement dans les Alpes japonaises, découvrons ensemble le profil de ce voyageur aventurier ! Rêveur et curieux, Augustin, alias @augustin_nch sur Instagram, s’intéresse depuis le plus jeune âge aux régions les plus reculées du monde. Le véritable déclic se fait lors d’un échange universitaire d’un an à Taïwan… ça y est, il n’a plus aucun doute : le voyage doit faire partie intégrante de sa vie. Il en a besoin, c’est ce qu’il souhaite dans son quotidien, il a une soif insatiable de découvrir. Désormais digital nomad, Augustin part régulièrement explorer le monde pour admirer de ses propres yeux ce qui le faisait tant rêver dans les livres quand il était enfant. Il partage ses aventures à travers ses différents réseaux sociaux.
Son itinéraire
C’est ainsi qu’il arrive au Japon, pour trois mois, en février 2024. Il souhaite comprendre pourquoi le Japon est un pays si populaire auprès des voyageurs. Pour cette aventure, Augustin décide de mêler un circuit classique à un itinéraire hors des sentiers battus.
Son voyage commence dans le sud du pays, sur l’île de Kyushu, capitale mondiale des onsens. Les onsens sont ces célèbres bains extérieurs d’eau chaude thermale. C’est là-bas qu’il explore le parc national d’Aso Kuju et fait l’une des plus belles randonnées de son voyage : celle qui le mène autour du volcan du Mont Aso, l’un des volcans les plus actifs du Japon, « les colonnes de fumée tout autour de vous quand vous marchez, c’est incroyable, presque hors du temps ».
Après cela, Augustin a remonté l’île, vers des destinations plus connues comme Hiroshima, Kyoto, Osaka et Nara tout en prenant le temps de faire des arrêts, parfois dans des villes moins touristiques comme Takayama par exemple, mais aussi au pied de l’incontournable mont Fuji, puis, bien entendu, dans les superbes Alpes japonaises. Son voyage a pris fin à Tokyo, capitale mêlant ultra-modernité et traditions ancrées…
Alors : circuit classique ou Japon hors des sentiers battus ?
Eh bien les deux ! Selon Augustin, il faut faire le circuit classique : « c’est à voir, je ne le déconseille pas, c’est une partie du Japon qui a beaucoup à offrir à ses visiteurs », mais si vous avez du temps devant vous ou que c’est votre second voyage au Japon, n’hésitez pas un instant à vous aventurer dans les Alpes japonaises ! Encore préservées des touristes étrangers, vous pourrez découvrir le Japon dans ce qu’il a de plus traditionnel « il y a des villages qui n’ont pas bougé depuis plus de 400 ans et beaucoup moins de monde qu’à Kyoto par exemple ! ».
Mais, quand on demande à Augustin son endroit préféré au Japon, on le prend par surprise, « difficile de savoir pourquoi on aime le Japon ». Le pays vit au rythme d’ambiances très différentes : électrique dans les grandes villes et traditionnelle dans les petits villages. Alors puisque chaque voyageur est différent, selon lui, chacun devrait pouvoir y trouver son compte. Augustin nous confie tout de même que les Alpes japonaises restent sa plus belle découverte. Pourquoi ? Parce que « c’est magnifique : la nature préservée, les villages typiques… je ne m’y attendais pas ».
Vous l’aurez compris, pour Augustin, les Alpes japonaises sont à faire si vous êtes à la recherche d’une expérience japonaise authentique et que vous êtes amateur de grands espaces, « on a un choc culturel quand on arrive là-bas, un choc encore plus marqué qu’à Kyoto ». S’il a adoré le Japon traditionnel et touristique, il a particulièrement apprécié les Alpes japonaises qui échappent encore au surtourisme. En effet, elles vous plongeront en pleine nature et vous offriront une déconnexion totale avec le monde occidental. De plus, elles sont plus propices aux rencontres avec les locaux, « les personnes âgées viennent vous proposer des gâteaux dont la recette n’a pas changé depuis 50 ans ! ». Alors si vous avez envie de voyager à travers l’espace et le temps dans un Japon traditionnel, vous savez désormais quelle destination ajouter sur votre liste de voyage : les Alpes japonaises. Un grand merci à Augustin d’avoir partagé son expérience avec nous !
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