Vous avez envie de découvrir l’Amérique Centrale ? Vous adorez le vélo ? Pourquoi pas voyager à vélo à travers cette région du monde ?
L’idée vous tente ? Pour vous aider à préparer votre voyage à vélo, réaliser ce projet dans les meilleures conditions et vous délivrer de précieux conseils, qui de mieux qu’une personne ayant parcourue en long, en large et en travers l’Amérique centrale à vélo ?
Ça tombe bien, nous en connaissons une et elle nous livre ici 10 conseils pour un voyage à vélo en Amérique centrale réussi !
Hello, moi c’est Constant ou bien Etahlep et je porte un projet cyclo-éducatif.
Depuis septembre 2019, je parcours le monde avec mon vélo avec pour objectif de partager mon aventure avec les enfants. Tout a commencé par l’Europe à vélo, puis la Russie avec le transsibérien, une année en Nouvelle-Zélande, une traversée du Mexique, de l’Amérique Centrale puis la remontée du Portugal à la France.
De mai 2021 à septembre 2021, j’ai parcouru 4500 km du Guatemala au Panama en passant par le Salvador, le Honduras, le Nicaragua et le Costa Rica. Je vous partage aujourd’hui mes conseils pour cyclo-voyager en Amérique centrale.
1. Parler l’espagnol
L’Amérique Centrale a l’avantage d’avoir une langue commune, alors autant en profiter et apprendre l’espagnol ! Avant le départ, je vous conseille de connaître les notions de base. Pour cela il existe des sites et applications spécialisés, vous pouvez également prendre des cours ou simplement apprendre avec un ami qui maîtrise la langue et/ou d’un bon dictionnaire.
2. Prendre un vélo de voyage « classique »
Loin d’être un expert en mécanique, je recommande de prendre un vélo de voyage classique. Dans certains pays (Guatemala, Salvador, Honduras et Nicaragua), il est difficile de trouver des pièces neuves. Par contre, il est facile de trouver des mécaniciens aux mains en or.
Bon, clairement il est possible de voyager avec n’importe quel vélo, le principal est d’être en harmonie avec sa monture !
3. Avoir les applications et groupes utiles
Pour vous accompagner tout au long de votre aventure, je vous conseille de télécharger des applications qui peuvent vous aider en toute circonstance, mais aussi d’intégrer divers groupes/conversations de cyclo-voyageurs. Voici ceux qui m’ont accompagné avant, après et pendant mon voyage :
- Warmshower : la plate-forme de mise en relation mondiale entre cyclo-voyageurs
- RAXM : Groupe Facebook des cyclo-voyageurs du Mexique. N’hésitez pas à les contacter pour vous faire ajouter dans des groupes WhatsApp d’entraides (Familia Ciclo CentroAm, CentroAme Cicloviajeros, RACmx GENERAL)
- Cicloviajeros, Voyageurs et voyageuses à vélo : des groupes facebook
- Komoot, BikeMap, MapsMe : mes applications pour trouver mon chemin
- iOverlander : pratique pour trouver des bivouacs
4. Mes trois règles « sécuritaires »
Je pense que nous vivons tous avec des peurs et des craintes. Ne pas en avoir serait inhumain voir dangereux.
Il n’y a rien de plus inconfortable que de dormir dans un endroit où l’on ne se sent pas en confiance. C’est pourquoi, pendant ces deux ans d’itinérances, j’ai mis en place des règles pour apprivoiser mes peurs et dormir sur mes deux oreilles :
- Ne jamais rouler de nuit,
- Chercher mon bivouac une heure avant la tombée de la nuit,
- Toujours faire confiance à mon instinct !
5. Trouver l’hospitalité
Pour demander l’hospitalité, je demande tout simplement « Hola, ¿que tal? Estoy viajando con mi bicicleta, quería descansar por aquí. ¿Sabes donde podría poner mi tienda de campaña? » ce qui veut dire en français : « Bonjour, comment allez-vous ? Je voyage avec mon vélo, je voulais me reposer par ici, savez-vous où je pourrais mettre ma tente ? ».
Vous trouverez toujours une belle âme parmi les locaux : les pompiers, les policiers, les églises, les restaurants, les particuliers… Tout est possible ! J’ai fait des rencontres incroyables grâce à cela.
6. Saluer tout le monde !
Lever la main ou crier « Hola » avec le sourire, ça ne mange pas de pain et ça draine une belle énergie positive !
7. Aimer les frijoles
Outre les frijoles, qui signifie « les haricots », n’ayez pas peur de manger la nourriture dans la rue, c’est la meilleure ! Je comprends que l’inconnu peut faire peur, mais osez ! Cela vous permettra de voyager aussi gustativement parlant. En effet, goûter la cuisine locale en voyage c’est se plonger dans la culture du pays que l’on visite.
Qui peut résister aux saveurs inconnues et aux parfums des plats typiquement locaux en voyage ?
8. Savoir dire oui
Je pense que par politesse ou pour ne pas déranger, l’être humain a tendance à dire « non » à un repas ou à l’hospitalité. Au début de mon aventure, je préférais refuser un repas si j’avais des vivres dans mes sacoches ou bien refuser l’hospitalité si j’avais une autre solution d’hébergement. Puis j’ai compris qu’accepter l’aide de quiconque était la plus belle forme d’égalité. Dans le monde entier, l’être humain nécessite de boire, manger et dormir. Accepter et dire oui, c’est mettre chaque humain sur le même piédestal.
N’oubliez pas, en voyageant, nous rencontrons des dizaines de cultures différentes, l’acte de refuser peut être mal perçu.
9. Être prêt à marcher à côté du vélo
Mes mollets se rappellent encore des dénivelés démesurés du Guatemala ! Préparez-vous à marcher à côté de votre vélo, au cas où… 😉
10. Vivre son aventure comme bon nous semble
Il y autant de cyclo-voyageurs que de manières de voyager.
Pour l’équipement certains privilégient l’ergonomie, d’autres le confort, d’autres le poids, d’autres la qualité… Un ami colombien voyage avec sa batterie, un autre avec sa guitare, d’autres avec leurs chiens. Je crois que le voyage est comme la cargaison, il est relatif à chacun et s’adapte à ta personnalité.
Dans l’acte de voyager, pour ma part je trouve important d’avoir un fil conducteur, de construire un projet en parallèle. Ce fil rouge me permet de ne jamais me sentir perdu, de savoir pourquoi je me réveille chaque matin, de me donner des objectifs. Pendant plus de deux ans, mon fil rouge a été de partager mon aventure avec les enfants.
Bonus : philosophie de comptoir
Voyager n’est pas seulement un verbe d’action et de mouvance : voyager c’est s’adapter, c’est tolérer, c’est aimer, c’est recevoir, c’est donner, c’est écouter, c’est apprendre, c’est créer, c’est s’étonner, c’est rire, c’est se dépasser, c’est briser l’inconnu, c’est vivre, c’est être libre… puis c’est surtout ce que toi tu en veux !
Nous remercions infiniment Constant du blog EnRouteAvecEtahlep.com pour ses conseils de qualité pour un voyage à vélo réussi !
Pour conclure, c’est à notre tour de vous confier notre plus précieux conseil…
Partez l’esprit tranquille avec une assurance voyage
Voyager, et d’autant plus voyager à vélo, à l’étranger c’est sortir de sa zone de confort, se confronter à un environnement inconnu. C’est aussi repousser ses limites avec la pratique d’un sport et la découverte de nouveaux environnements.
Parce qu’on est jamais à l’abri d’un pépin de santé ou d’un accident, il est indispensable de souscrire à une assurance voyage avant son départ. Les dépenses de santé peuvent être très coûteuses en fonction du pays dans lequel on se trouve. L’assurance santé et assistance sera un allié pour savourer son voyage en toute sérénité, en sachant que l’on est couvert en cas d’incident.
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