Laura et Pierre sont deux jeunes français expatriés au San Francisco depuis quelques années. Ils vous donnent quelques conseils pour réussir vos premiers jours d’expatriation à San Francisco.
Opportunités d’emploi en Californie
Ah la Californie : son soleil, ses plages bondées de surfer, sa nature sauvage et sa douceur de vivre… Mais nous aurions tort de tomber uniquement dans ce cliché. La Californie, c’est aussi des grandes villes dynamiques et reconnues dans le monde entier comme Los Angeles, San Francisco, Sacramento, San Jose et San Diego. Un territoire immense reconnu comme le berceau d’entreprises innovantes.
On trouve de nombreux sièges sociaux d’entreprises mondialement reconnue dans la Silicon Valley : Facebook, Google, Uber, Adobe Systems, Chevron, Symantec, Appel, Ebay… D’ailleurs, si celle-ci était un territoire indépendant, elle serait d’ailleurs la 6éme puissance économique mondiale. Vous l’aurez compris, si vous savez coder ou manier les chiffres avec facilité, vous aurez de bonnes chances de trouver un travail dans la Bay.
Mais la Californie, ce n’est pas seulement un territoire pour les geeks, c’est aussi un territoire pour les artistes : Los Angeles a vu naître les plus grands acteurs et réalisateurs de ce monde. Il existe de très nombreuses écoles pour être formé à ces métiers et les plus grosses entreprises telles que Warner recrutent à tour de bras… cela dit, la concurrence est très très rude !
Enfin, sachez que les californiens adorent la cuisine française ; de plus en plus de restaurants gourmets français et de boulangeries voient le jour dans toutes les grandes villes de Californie. Et quand on voit que malgré le prix de la baguette fixé à $3,50 et celui du croissant à $4 les boulangeries ne désemplissent pas, on se dit qu’il y a du potentiel !
Personnellement, ce qui nous a amené en Californie c’est notre côté geek et c’est pourquoi nous nous sommes installés à San Francisco.
Alors si votre visa est prêt et que vous venez d’atterrir dans cette nouvelle vi(ll)e, suivez les quelques conseils ci-dessous et vous verrez que vos premiers pas d’expatrié à SF seront crystal clear !
Votre arrivée en tant qu’expatrié San Francisco
Le visa tamponné dans une main, le passeport dans l’autre, 11 heures de vol dans les pattes, 1 à 2h d’attente à l’immigration, l’œil vitreux, le cheveu en bataille mais qu’importe car vous y êtes : San Francisco ! Heureusement, la luminosité qui règne en Californie aura vite fait de vous réveiller et votre excitation à l’idée d’être enfin arrivé aussi.
Après quelques jours d’adaptation, vous voilà donc dans votre appartement temporaire à réfléchir aux next steps. Par où commencer pour trouver un logement, ouvrir un compte en banque, obtenir une autorisation de travail (si votre visa ne vous le permet pas), obtenir un numéro de sécurité sociale, assurer sa santé… pas de panique, on vous dit tout !
Ouvrir un compte en banque
On nous avait dit que sans numéro de sécurité sociale, ce serait difficile d’ouvrir un compte. Honnêtement, on est allés chez Wells Fargo et on n’a pas eu de problème. Nous sommes allés en agence sans rendez-vous et nous avons été pris en charge tout de suite ; nous avons bien évidemment dû présenter nos documents d’identités, une adresse de contact, les coordonnées de nos employeurs et $300 à déposer sur le compte comme premier dépôt. Voilà c’est tout ! L’ouverture d’un compte commun et de deux comptes personnels aura pris une demi-heure.
A l’issu de cette ouverture de compte, vous obtiendrez une carte de débit ; c’est une carte classique qui vous permet de payer les commerçants et retirer de l’argent (c’est la carte que nous utilisons principalement en France).
Les américains utilisent davantage des cartes de crédit. Une carte de crédit est comme son nom l’indique un crédit effectué auprès de votre banque. Avec cette carte, vous dépensez l’argent de la banque que vous remboursez au fur et à mesure. Ce système vous permet de construire votre crédit score plus rapidement et de cumuler des avantages (tels que $1 dépensé, 1 mile cumulé, ou 10% de cashback …). C’est la raison pour laquelle les américains en sont très friands. Mais vous n’obtiendrez celle-ci que plus tard, lorsque vous aurez construit un peu d’historique auprès de votre banque (généralement 6 mois).
Nous sommes personnellement très satisfaits de Wells Fargo comme 1ère banque. Il y a des agences à chaque coin de rue, de nombreux distributeurs de billets et un service très professionnel donc rien à redire.
Il semble que toutes les banques fonctionnent de la même façon car nous n’avons jamais entendu personne de notre entourage d’expatriés se faire refuser l’ouverture d’un compte. Et si jamais ça vous arrive, tentez une autre banque, vous avez le choix : Citibank, Bank of America, Bank of the West…
Éventuellement, lisez quelques comparatifs afin de choisir celle qui vous correspond le mieux.
Trouver un logement
En premier lieu, définissez le ou les quartiers dans lesquels vous souhaitez vous installer. Prenez en compte les zones de brouillard, l’accessibilité en transports en commun, la distance des écoles et bien évidemment, le loyer que vous êtes prêts à payer. Certains quartiers étant bien plus chers que d’autres !
Le système américain désigne les logements en fonction du nombre de chambres et du nombre de salles de bains. Ainsi, un appartement de deux chambres et une salle de bain sera indiqué comme un 2bed 1bath. Ne vous attendez donc pas à voir apparaître sur l’annonce la superficie de l’appartement.
Bon et concrètement, où trouver ?
Craiglist, Craiglist, Craiglist ! C’est le bon coin américain. Tout le monde poste de tout sur Craiglist et vous trouverez surement votre bonheur. L’interface ne parait pas très « user friendly » a première vue mais on s’y fait vite. D’autres plateformes existent telle que Zillow ou Trulia mais honnêtement, rien n’est mieux que Craiglist.
Les appartements sous souvent disponibles « tout de suite ». Cherchez quand vous êtes prêts à déménager.
Pour déposer votre candidature, on vous demandera généralement les papiers habituels : justificatifs d’identité, fiches de paie ou attestation d’emploi, numéro de sécurité sociale, lettre de recommandation (amis, manager, ancien proprio…). En tant que nouvel arrivant aux USA, nous avons souvent la moitié des documents demandés ; ainsi, prévoyez de fournir éventuellement un screenshot de vos comptes en banque afin de justifier de vos moyens. Si votre dossier est accepté, sachez qu’on vous demandera une caution allant de 1 à 2 mois de loyer + le premier loyer. Prévoyez donc assez d’argent pour couvrir ces frais.
Enfin, sachez que souvent le lease (contrat de location) est conclu pour une durée de 1 an minimum ; autrement dit, vous vous engagez à louer l’appartement pour au moins un an. Si vous décidez de quitter l’appartement avant la fin du bail, le propriétaire est en droit de vous demander les loyers restants.
Demander une autorisation de travail = EAD (Employment Authorization Documentat)
Si vous avez choisi l’expatriation aux Etats-Unis, cela signifie que vous avez un visa. Le visa dépend de votre activité (étudiant, entrepreneur, salarié…) et ne vous autorise pas nécessairement à travailler. Dans notre cas, nous sommes sous visa L1 et L2. Le visa L1 permet de travailler mais pas le visa L2 ; ainsi, il est nécessaire de faire une demande d’autorisation de travail.
La démarche est assez simple mais longue. Soyez donc conscient avant de partir que la personne sous visa L2 ne pourra certainement pas travailler avant en moyenne 3 mois après son arrivée sur le territoire.
Pour obtenir l’EAD, il vous suffit de remplir le formulaire I-765, et d’apporter votre contrat de mariage (en anglais ou français), votre I-94, deux photos d’identité et une copie de votre visa. On vous demandera également de vous acquitter des frais administratifs de $410. D’autres documents peuvent être nécessaires et nous vous invitons à consulter le site officiel de l’administration américaine.
Une quinzaine de jours plus tard, vous recevrez une convocation officielle afin de prendre vos empruntes et vérifier les informations que vous avez envoyées.
Vous recevrez votre EAD dans les 2 à 4 mois qui suivent et vous pourrez (enfin) commencer à travailler !
Demander un numéro de Sécurité sociale : le SSN (social security number)
La Sécurité sociale américaine n’a pas la même utilité que la Sécurité sociale française. Cette première ne vous permet pas de vous faire rembourser vos médicaments ou rendez-vous médicaux. Ce sont les insurances qui sont faites pour ça aux USA.
La sécurité sociale américaine a pour principal objectif de vous délivrer un numéro d’immatriculation unique et confidentiel (= le SSN) qui vous servira d’identifiant dans toutes vos démarches administratives et au-delà. Une fois enregistré aux Etats-Unis, votre numéro vous suivra toute votre vie. Aussi, vous n’aurez à effectuer les démarches qu’une seule fois, et ce même si vous partez des Etats-Unis et y revenez plus tard.
Pour obtenir un numéro de sécurité social, il faudra vous rendre en personne au bureau local de la Sécurité sociale muni du formulaire de demande de carte de sécurité sociale complété (formulaire SS5), d’une pièce d’identité, de votre I-94, de l’original de votre visa et du formulaire DS2019. Vérifiez la liste sur le site officiel car celle-ci peut évoluer.
L’administration américaine conseille d’attendre 10 jours après votre arrivée avant de faire la demande. Vous recevrez votre carte de sécurité sociale à domicile dans un délai de deux à huit semaines.
Vous devrez communiquer votre SSN à votre employeur. Si vous devez commencer à travailler avant de recevoir votre SSN, vous pouvez demander un « reçu » à la SSA (Social Security Administration) afin connaitre ce numéro et de pouvoir l’utiliser. Enfin, sachez que l’intégralité de cette démarche est gratuite.
Attention si vous déménagez, faites suivre votre courrier (demande à faire auprès de UPS) et assurez-vous d’en avertir l’administration. Il n’est pas rare que le courrier contenant la carte soit perdu et demander un duplicata rallonge les délais. Pour ne pas avoir de problème, nous avions indiqué l’adresse de nos travail.
Votre SSN est un numéro d’immatriculation unique et confidentiel. Ne le communiquez à personne, même pas au médecin. Généralement, on vous demande les 4 derniers chiffres pour vérifier votre identité mais on vous demande rarement le numéro en entier. Les fraudes et usurpations d’identité sont nombreuses aux USA donc sans être parano, restez vigilant ?
Souscrire une assurance santé
Comme dit précédemment, la Sécurité sociale américaine n’a pas pour vocation de couvrir vos frais de santé. Et quand on sait que les factures médicales sont la première raison de banqueroute personnelle aux Etats-Unis, il est impératif d’étudier, au préalable la question.
Une simple visite chez le médecin pour un rhume peut vous coûter cher, vraiment très cher ($450 la consultation). Alors imaginez que vous ayez un petit accident dès votre arrivée et que vous deviez aller à l’hôpital pour vous faire soigner…
Le système de santé aux Etats-Unis est privé, de type mutualiste, ce qui signifie, que chacun cotise auprès d’un plan d’assurance en fonction de ses moyens et des risques de santé qu’il veut couvrir.
Depuis la réforme initiée par Barack Obama (et toujours en place même sous le gouvernement de Trump), tout résidant américain doit souscrire une assurance « ACA compliant » sous peine de payer une taxe, l’ACA Penalty Tax, qui sera évaluée selon les revenus et le nombre de personnes par foyer. Autrement dit, avoir une mutuelle est obligatoire !
Même si ce n’était pas obligatoire, on vous encourage vraiment à souscrire une assurance santé. Comme dit précédemment, se faire soigner coûte vraiment cher. Nous sommes jeunes et en bonne santé et nous n’avons pas eu beaucoup à faire aux médecins. Voici cependant quelques exemples de dépenses que nous avons eues à charge :
– Radio et consultation du genou : 1 900 $
– Gynécologue (consultation de routine) : 550 $
– Médecin généraliste pour un rhume : 450 $
En outre, les médecins américains poussent un peu à la consommation…
Il s’agit là d’exemples de petits bobos. Nous avons malheureusement été témoins dans notre entourage de personne ayant souffert de vrais problèmes avec hospitalisation sur plusieurs jours ; le restant à charge était astronomique et ce malgré une bonne couverture santé.
Avant de partir donc, consultez les différentes solutions qui s’offrent à vous en termes d’assurance santé : souscrivez à une assurance santé locale américaine (on espère que vous maitrisez le jargon) ; ou souscrivez à une assurance santé depuis la France comme celle d’ACS qui propose des contrats d’assurance expatriation conçus pour les Etats-Unis et conformes à la réforme Obamacare. Vous ne le regretterez pas !
Bien que nous fassions de notre mieux pour vous fournir des données vérifiées et actualisées, il est possible que les informations soient sujettes à des changements. Nous vous conseillons de vérifier la validité des informations auprès des autorités compétentes. ACS ne sera en aucun cas responsable de tout désagrément survenu suite aux informations mentionnées ci-dessus.
Laetitia Aké dit
Merci pour ces informations très utiles.
J’ai pour projet de m’expatrier à SF dans 1 an et demie, mais je n’ai aucune idée du quartier à favoriser si je veux être dans le centre et dans un endroit où une femme seule peut sortir le soir sans avoir peur. Avez-vous des idées?
Merci d’avance pour votre aide!
Arnaud Marchal dit
Bonjour,
J’ai reçu une offre d’emploi pour aller travailler en tant que professeur à San Francisco et j’aurais besoin d’avis objectifs pour pouvoir prendre a décision en connaissance de cause.
On me propose un salaire annuel de 67 000 dollars – soit 5 583 dollars par mois – avec une assurance santé et une prime d’installation de 4 000 dollars.
En soi, pour un Français, ces conditions d’embauche sont plutôt séduisantes, mais je sais que la vie et les loyers sont très chers à San Francisco, c’est pourquoi j’aimerais avoir vos retours afin de savoir si mon salaire suffirait pour vivre correctement à deux : j’aimerais effectivement partir avec ma conjointe qui, dans un premier temps (le temps qu’elle obtienne un VISA de travail) ne pourra pas m’aider financièrement.
Nous avons un mode de vie assez simple (nourriture basique, très peu d’achats et de dépenses en dehors de deux ou trois sorties culturelles par mois, et un bar ou un restau le week end, et, évidemment, le loyer) et nous projetons de louer une chambre spacieuse pour deux dans une coloc ou, si c’est accessible, un petit appartement en périphérie de la ville.
Avec un tel salaire et un tel mode de vie, une vie confortable est-elle envisageable à SF ? Concernant les vacances, il est évident que je ne compte pas retourner en France tous les ans, et que je profiterais plutôt des différentes vacances scolaires pour visiter les Etats-Unis (probablement seul la plupart du temps puisqu’il me semble difficile que ma compagne puisse se libérer)… si mon salaire me le permet !
Merci beaucoup pour vos retours !
Arnaud
Leïla Ihellaine dit
Bonjour Arnaud,
Tout d’abord, nous vous félicitons pour ce projet de vie, nous espérons que vous pourrez le mener à bien et vous épanouir à San Francisco.
Malheureusement, nous ne pouvons pas vous donner notre avis sur votre situation. Nous sommes spécialisés en assurance voyage et expatriation. Nous vous conseillons de vous rapprocher d’autres organismes spécialisés en expatriation aux USA.
Nous vous souhaitons beaucoup de réussite dans vos nouveaux projets.
Bien cordialement.
BADI N. dit
Je voudrais rentrer chez moi, j’habite à Paris. J’ai vu sur le site l’internet.com que l’agence Air France a programmée des vols les 21, 25 et 26/04/2020 des vols, de l’aéroport d’Alger vers l’aéroport Paris CDG.. Que dois-je faire pour prendre l’un de ces vols? Merci d’avance pour votre réponse.
Leïla Ihellaine dit
Bonjour,
Nous vous prions de bien vouloir contacter les services concernés par votre demande. Nous sommes ACS, spécialisés en assurance voyage et expatriation, nous ne pouvons pas intervenir pour vous aider.
Bien à cordialement.