Grâce à la puissance économique et financière du pays, s’expatrier au Japon devient une opportunité de dynamiser sa carrière ou de bénéficier d’une première expérience internationale en entreprise. Avec un taux de croissance de 1,5 % en 2013, ce pays attire de nombreuses multinationales et une multitude d’expatriés originaires des quatre coins du monde.
Le Japon, pays prometteur
Le Japon est la troisième puissance économique mondiale avec un PIB de 4 902 milliards de dollars en 2013, selon le Fonds Monétaire International. Les produits et services des entreprises japonaises d’envergure mondiale comme Toyota, Hitachi, Honda, Suzuki, Canon, Nikon, Nec, Sharp, Bridgestone, Roland ou Rakuten envahissent le monde entier. Les sociétés étrangères essayent également de profiter de cette dynamique industrielle, commerciale et économique en s’implantant sur le sol japonais. Cette évolution est à l’origine d’un vivier d’emplois à saisir pour ceux qui désirent décrocher un travail Japon.
Le site du ministère des Affaires étrangères recense un peu plus de 7 300 Français inscrits au registre des expatriés au Japon, soit en tout une communauté d’environ 9 000 individus. Ces compatriotes vivent pour la plupart dans les villes ultras modernes de l’archipel. En dehors de la mégapole de Tokyo, la capitale, Yokohama, Nagoya et Kobe sont d’importants ports et des pôles industriels majeurs tandis que Fukuoka et Kyoto s’affichent comme des cités dynamiques à visage plus humain.
La culture du pays demeure généralement une énigme pour celui qui opte pour une expatriation au Japon. Pourtant, la découverte d’un pan de ce mystère constitue une expérience particulièrement intéressante pour l’étranger ou « gaijin ». Rien que d’apprendre les règles de politesse et quelques coutumes vous permet de franchir un grand pas dans votre intégration dans ce pays.
La richesse de sa flore et de sa faune constitue également un des attraits du Japon. La vue des cerisiers en fleurs au mois de mars, le charme pittoresque du village de Shirakawa-go, niché en haut des montagnes ou l’insolence des singes sauvages qui viennent plonger dans le bassin en plein air de l’Onsen de Jigokudani ne sont que quelques exemples permettant d’apprécier toute la beauté du Japon. La répartition de l’archipel en quatre îles principales offre une variété de climats qui ne manque pas de surprendre les visiteurs et les expatriés qui y séjournent.
Bien se préparer à son arrivée / son intégration
S’expatrier au Japon n’est pas à la portée du premier venu compte tenu du grand fossé qui sépare le monde occidental de la culture japonaise. À la difficulté d’apprentissage de la langue locale peuvent venir s’ajouter les problèmes d’adaptation au style de vie japonais. En effet, au pays du soleil levant, les règles de base de la vie en société s’appuient sur la politesse, la ponctualité, la modestie et la propreté. En général, le respect de l’autre se vit au quotidien, aussi bien au bureau que dans les transports en commun ou les autres lieux publics. En voici quelques exemples :
- il est impoli de dire directement « non » ou « iie » en japonais
- quand vous donnez ou recevez quelque chose comme une carte de visite ou un cadeau, l’usage veut que vous utilisiez vos deux mains
- dans la rue et dans les transports publics, il faut éviter de fumer, de boire, de s’embrasser ou de manger
- à table, abstenez-vous de pointer quelqu’un ou quelque chose avec vos baguettes
- au restaurant, il existe des sandales spéciales placées devant les toilettes dont vous devez vous servir
- à la maison, chacun prend sa douche et se lave avant d’entrer dans le bain où tous les habitants de la maison utilisent la même eau. Il est par conséquent interdit d’employer du shampoing ou du savon dans le bain, car l’eau doit rester claire pour les personnes qui vont vous succéder.
Ces différences culturelles peuvent constituer un sérieux handicap pour les candidats à l’expatriation au Japon. Certaines personnes installées depuis des années n’arrivent toujours pas à s’intégrer et à assimiler cette nouvelle culture. À table, à la maison, dans les rues ou au travail, il importe de bien saisir les codes afin de ne pas froisser les personnes que vous côtoyez au quotidien ou qui sont en affaires avec vous.
Le meilleur moyen de réussir une expatriation au Japon est de se préparer longtemps à l’avance. S’il vous est possible de faire un ou deux séjours de courte durée avant votre installation définitive, vous pourrez déjà vous familiariser avec votre nouvel environnement et cela réduira l’impact du choc culturel. N’hésitez pas à prendre des cours de japonais pour être en mesure de vous faire comprendre une fois sur place ou si vous décidez de chercher un travail au Japon. L’idéal serait de suivre ces cours avant votre départ de France afin de passer directement à la pratique lorsque vous foulerez le sol nippon. À défaut, vous pouvez toujours apprendre le japonais sur place, en profitant de votre temps libre.
Si vous cherchez plus d’informations sur la culture et la société japonaise, allez faire un tour sur le site Kanpai ! qui rassemble de nombreuses informations pratiques pour les personnes souhaitant se rendre au Japon.
Les meilleures villes pour les expatriés
Au Japon, il est d’usage de payer l’équivalent de six mois de loyer lorsque vous louez une habitation. Les deux premiers mois constituent le « shikikin » qui est la caution remboursable à la fin du bail. Les deux autres mois représentent le « reikin », sorte de cadeau offert au propriétaire lorsque vous emménagez. L’agence immobilière reçoit un mois de loyer appelé « tesuryô “ ou « chukai ryôkin » en guise de commission. Enfin, vous devez régler le premier mois de loyer avant de pouvoir emménager. Par ailleurs, quand vous louez un logement à titre individuel ou que l’entreprise pour laquelle vous travaillez n’est pas très connue, les agences demandent souvent une personne ou une entreprise japonaise comme garant.
Tokyo
Le loyer fait partie des postes budgétaires les plus sensibles pour l’expatrié. À Tokyo, le loyer mensuel tourne autour de 3 000 à 4 000 yens par m² (entre 20,5 et 27 euros le m²). Un studio dans le quartier de Nerima se loue, par exemple, à 71 400 yens par mois en moyenne. Ce tarif peut s’élever jusqu’à 95 300 yens à Shinjuku et atteindre 127 000 yens à Minato. Bien que la capitale figure en neuvième place dans le top 10 des villes les plus chères du monde pour les expatriés, elle possède des quartiers résidentiels qui abritent la plupart de ces arrivants. Il s’agit notamment de Shibuya-ku, de Minato-ku, de Chiyoda-ku et de Shinjuku-ku.
La scolarité de vos enfants est assurée par de nombreuses écoles internationales, quel que soit leur niveau. Les plus réputées sont la British School de Tokyo, la Canadian International School, la Tokyo International School et bien sûr le Lycée français International de Tokyo (LFIT) qui offre des cours de la maternelle à la classe de terminale.
Vivre à Tokyo revient relativement cher à l’expatrié. Par exemple, pour un trajet en métro, vous avez à débourser 160 yens ou davantage, contre 200 yens pour un bus et 2 000 yens pour une course en taxi.
Malgré tout cela, résider à Tokyo présente l’avantage de vivre dans l’une des plus grandes villes du monde avec différentes animations le jour comme la nuit. Vous avez également la possibilité de découvrir la magie et les splendeurs du fameux Palais impérial.
Osaka
Osaka est célèbre pour sa gastronomie, mais également pour sa tradition comique. Ce sera pour vous l’occasion de vivre pleinement une expérience hors du commun et de vous imprégner de la culture japonaise.
Si vous envisagez d’habiter dans un quartier résidentiel à Osaka, prévoyez un budget de 180 000 yens pour un studio, 300 000 yens pour 3 pièces et jusqu’à 800 000 yens pour 5 pièces. Les quartiers Ashiya et Nord sont les plus appréciés des expatriés.
Il n’existe pas d’école française dans la cité, toutefois l’Université d’Osaka est l’une des plus réputées au Japon et dans le monde.
En ce qui concerne le coût de la vie, Osaka suit la tendance de la capitale avec le prix d’un ticket pour un trajet simple en transports en commun estimé à 219 yens. Pour faire 1 km en taxi dans cette ville, prévoyez un budget de 395 yens.
Les autres villes à explorer
Vous pouvez également vous installer dans des villes plus ou moins importantes du Japon comme Sapporo, situé dans la région d’Hokkaido, qui offre la possibilité de faire du ski ou du snow-board en hiver et de partir à la découverte de la beauté de la nature, dans l’île, pendant l’été.
Kyoto vous raconte les 1 200 années de l’histoire du Japon féodal à travers ses jardins d’une beauté remarquable et ses anciens temples dont certains sont inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO. Par ailleurs, l’école française du Kansai est en mesure d’accueillir vos enfants de la petite section au CM2 et ils pourront suivre un enseignement à distance depuis la 6e jusqu’en classe de terminale.
À Nara, vous pouvez profiter en famille du climat chaud et de la nature pour faire de la plongée ou vous faire plaisir pendant les weekends en réalisant différentes activités balnéaires.
Les démarches à effectuer avant son installation
Pour un séjour qui excède trois mois, il est obligatoire d’avoir un visa et un passeport en cours de validité. Si vous envisagez d’y travailler, sachez qu’il existe 27 statuts de résidence différents qui permettent d’exercer un emploi sur le sol japonais. Le visa de travail ou « Working visa » s’adresse plus particulièrement à une main-d’œuvre hautement qualifiée et est valable pour une durée de 6 à 12 mois, voire 3 ans au maximum pour un dirigeant ou un cadre d’entreprise.
Avant d’embarquer pour le pays du soleil levant, assurez-vous que vos vaccins sont bien à jour. Bien qu’aucune vaccination spécifique ne soit exigée lors de votre entrée au Japon, il est recommandé de vérifier la validité de vos vaccins contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite et la coqueluche (DTP Coq). Si vous prévoyez de fréquents séjours en milieu rural, il est prudent de vous faire vacciner contre l’encéphalite japonaise, l’hépatite A, l’hépatite B et la typhoïde.
Comme tout séjour en terre étrangère n’est jamais à l’abri d’un accident ou d’une maladie, il est toujours sage de souscrire une assurance expatriation qui vous offre une couverture optimale en cas de besoin.
Par ailleurs, le Japon ne reconnaît pas le permis de conduire international délivré en France. Si vous prévoyez de rester plus d’un an dans le cadre de votre expatriation au Japon, vous devez obtenir un permis de conduire japonais. Dans le cas contraire, vous pouvez demander une traduction en japonais de votre permis de conduire français auprès de la Japan Automobole Federation (JAF).
Outre la possibilité de dynamiser une carrière, l’expatriation au Japon permet de découvrir un style de vie, une culture et une langue totalement nouveaux. Cela représente un certain nombre de défis à relever pour l’expatrié, d’autant plus que le coût de la vie y est généralement élevé. Une bonne préparation, aussi bien financière que morale et administrative, est indispensable pour réussir pleinement un tel projet d’expatriation. Découvrez sur le site d’ACS les différentes astuces pour faciliter votre expatriation en famille au Japon et dans différents pays du monde ainsi que les formules d’assurance voyage adaptées à votre situation particulière.
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