Crédits photo @MigratoryBikes
Voyager. Voilà une belle façon de découvrir le monde et d’ouvrir son esprit à d’autres horizons. Un mot qui englobe beaucoup de possibilités quand vient le moment de passer à l’action. Où et surtout comment voyager ? Autour de chez nous ou à l’autre bout du monde ? En avion, bateau, train, voiture, vélo ou encore à pied ou en stop ? Il y a de bien nombreuses façons de pratiquer le voyage. C’est pourquoi nous avons décidé d’aborder le thème du voyage éco-responsable. Car si l’on voyage pour découvrir le monde, il semble important de le respecter autant que ce que lui a à nous offrir. Voici quelques conseils pratiques pour vous aider à voyager autrement.
Comment voyager éco-responsable ?
Voyager de façon éco-responsable peut se traduire par différents choix et actions menés tout au long du voyage. Cela commence bien entendu par le choix du moyen de transport à privilégier pour se déplacer, cela concerne également le choix de son hébergement, de sa façon de consommer sur place ou encore de gérer ses déchets en voyage.
Quel moyen de transport utiliser ?
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On ne vous le cache pas, l’avion est l’un des moyens de transport le plus polluant. Un trajet en avion consomme entre 145 et 285g de CO²/passager/km, contre 267g pour un ferry, 100 à 150g pour une voiture, 128 à 146g pour un bus et seulement 2.4 à 29.4g pour un train. Ces données de l’ADEME restent des indications moyennes variant selon le type de transport utilisé et la distance parcourue.
A première vue, il vaut donc mieux voyager près de chez soi, en privilégiant le train ou la voiture (en covoiturage c’est encore mieux) pour limiter son impact carbone. Pour partir plus loin, il faudra être plus patient si l’on souhaite éviter les transports les plus consommateurs, car rassurez-vous, il est tout à fait possible de voyager sans prendre l’avion.
Si toute fois vous décidez de prendre un vol pour l’autre bout du monde, il peut être intéressant alors de compenser son empreinte carbone en se déplaçant sur place à vélo ou à pied, ou encore en empruntant les transports en commun locaux de façon raisonnable.
Consommer responsable, ça veut dire quoi ?
Consommer de façon responsable, cela peut s’appliquer autant dans la vie courante que lors d’un voyage. Il s’agit tout d’abord de limiter la surconsommation.
La surconsommation est l’un des principaux phénomènes impactant sévèrement sur l’environnement. Qu’il s’agisse de l’alimentation, du mobilier, des objets de la vie courante, de la mode, des accessoires multimédias, de l’eau, de l’électricité ou des activités, tout ce que l’on consomme a un impact sur l’environnement, surtout lorsqu’on le fait de manière excessive. Produire comporte un coût, non seulement économique, mais surtout énergétique (acheminement des matières premières, transformation, distributions, etc.).
Consommer responsable, cela veut donc dire moins consommer, mais aussi mieux consommer. Voyager éco-responsable c’est également le cas, c’est consommer le voyage de façon plus respectueuse pour l’environnement. C’est choisir des moyens de déplacement, un mode de voyage, des activités et des destinations éco-responsable.
Comment consommer responsable en voyage ?
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En voyage, limiter la surconsommation peut se traduire par un choix de logement à échelle humaine, en privilégiant un camping, un petit appartement ou un séjour chez l’habitant plutôt qu’un hôtel all inclusive. Cela peut aussi passer par le choix de ses activités, en réfléchissant à leur impact et en choisissant les plus respectueuses de l’environnement : louer un paddle plutôt qu’un jet ski, faire une randonnée ou une sortie en vélo plutôt qu’un safari en 4×4 ou un tour en quad, visiter un musée ou aller voir une exposition plutôt que de prendre le tour de ville guidé en bus ou petit train… Vous pouvez aussi vous rapprocher des marchés locaux, des artisans ou des petits commerces, plutôt que des grandes chaines de magasin par exemple. En plus de limiter votre impact sur l’environnement, vous découvrirez une autre façon de voyager, plus lente et plus authentique, plus proche de la vie locale, de la faune et de la flore.
Pour aller plus loin
Lorsqu’on commence à s’intéresser à son propre bilan carbone en voyageant, on prend de plus en plus conscience de l’impact de chacun de ses gestes et actions. En cherchant à comprendre comment nos choix peuvent avoir un impact sur l’environnement, on peut trouver des solutions limitant cet impact et adopter des habitudes de voyage plus respectueuses pour la planète.
Les habitudes à prendre au quotidien
Dans la vie de tous les jours, comme en voyage, il est possible d’adopter de petits gestes pour limiter son impact sur l’environnement.
Ainsi, penser à éteindre les lumières et débrancher les appareils électriques inutilisés permet de sauver de petites quantités d’énergie. On n’y pense pas assez, mais éteindre tous les appareils en veille d’un foyer c’est jusqu’à 10% d’économie ! De même, il est possible d’adopter des gestes simples et efficaces pour limiter sa consommation d’eau : fermant le robinet lors de son lavage de main ou de dent, réduire le temps passé sous la douche, etc. Beaucoup de petites économies qui deviennent significatives pour l’environnement une fois cumulées à l’échelle mondiale.
Evidemment, il est possible d’aller plus loin pour améliorer son bilan carbone, en organisant par exemple le tri de ses déchets, en choisissant des produits en vrac ou encore en réutilisant ses sacs lorsqu’on fait les courses. Bien sûr, cela demande un investissement personnel, et nous ne vivons pas dans un monde utopique où toute la population fera les mêmes efforts. Mais il est bon de penser que chaque geste compte, et que nous avons tous un rôle à jouer pour préserver notre environnement. Il est ainsi possible de changer petit à petit ses habitudes pour moins nuire à la planète, sans pour autant diminuer sa propre qualité de vie et la qualité de ses voyages.
Voyager de manière insolite
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Pour les plus déterminés et les plus téméraires, il est possible de voyager de manière totalement insolite en limitant au maximum son empreinte carbone, tout en vivant des aventures exceptionnelles.
Un des modes de voyage les plus courants est le voyage en sac-à-dos, qui permet d’allier différents modes de transports tout en conservant une certaine autonomie. Certaines personnes partent faire le tour de monde en stop, d’autres décident de marcher jusqu’à leur destination. Un peu plus originaux, certains partent à cheval, en roulotte ou avec un âne, traversent les océans en voilier ou descendent les rivières en kayak ou paddle. Mais il existe encore un autre moyen de voyager plus répandu qu’on ne le croit : le vélo. Un combo intéressant entre autonomie, facilité et vitesse, qui s’adapte presque à tout type de personne, tant qu’on prend le temps de réfléchir à bien préparer son voyage à vélo et d’écouter son corps. Qui sait, votre vélo pourrait vous emmener à l’autre bout de monde, comme les Migratory Bikes qui ont décidé de rejoindre le Népal en vélo pour y accomplir des missions humanitaires ?
S’engager en faveur d’une cause
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Justement, s’engager pour une cause est encore une autre façon de voyager éco-responsable. Que ça soit une cause environnementale, médicale, sociale, éducative, ou animale, un tel engagement donne un but intéressant au voyage. Et apporter de l’aide ne constitue pas seulement une action à sens unique : cela apporte aussi beaucoup au volontaire sur le plan personnel.
Pour s’engager, il y a bien-sûr les ONG aux acronymes mondialement connus. Mais ce ne sont pas les seules ! En effectuant quelques recherches, ou mieux, en se rendant directement sur place, il est possible de trouver de petites associations locales qui œuvrent au quotidien selon les besoins de la population ou selon la problématique environnementale. Ces associations permettent de s’engager de manière responsable et efficace dans un voyage humanitaire, pour un coût raisonnable dont les bénéfices leur serviront directement.
Enfin, sans passer par une association spécifique, il existe des plateformes d’entraide, comme Workaway, qui mettent en relation des particuliers, des petites entreprises ou des localités dans le besoin, et des volontaires en recherche de mission. Il est possible d’y trouver à peu près tout type de mission, dans presque tous les pays du monde, pour des durées variables. Une autre belle façon d’aller à la rencontre des locaux et de leur apporter votre aide tout en voyageant.
EN BREF
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Vous l’aurez compris, voyager de manière éco-responsable n’est pas seulement choisir un moyen de transport adapté. C’est également une façon de vivre, consciente et réfléchie. Si l’on commence par se questionner sur sa propre façon d’agir au quotidien, de nouvelles habitudes plus respectueuses de l’environnement prendront peu à peu place dans nos vies. Voyager différemment deviendra alors naturellement une nouvelle manière de voyager, plus respectueuse de l’environnement certes, mais également plus respectueuse de l’humain et des cultures locales.
Attention : on est jamais à l’abri d’un pépin de santé ! Si vous avez décidé de mettre le cap à l’étranger, n’oubliez pas de souscrire, pour vous et vos accompagnants, à une assurance voyage. L’assurance santé sera un allié pour savourer son voyage l’esprit tranquille, elle vous couvrira en cas de soucis de santé, de maladie, d’hospitalisation ou même en cas de rapatriement.
Les Avencurieux dit
Merci pour cet article !
Nous pensons qu’il est urgent de revoir notre façon de voyager au vu de l’impact du tourisme sur le climat et la biodiversité ! Cela demande de réinventer sa façon de voyager et de prendre plus le temps. Le slow travel est certainement un exemple à suivre.
Nous avons aussi écrit un article sur le sujet pour ceux que ça pourrait intéresser : https://www.avencurieux.com/comment-allier-voyage-et-engagement-ecologique/
Après un tour du monde, nous avons entamé un tour de France sur deux ans, en slow travel, et poursuivons désormais nos découvertes sur le territoire français et les pays limitrophes.