La préservation de notre belle planète ne concerne pas seulement les mouvements écologistes ou les dirigeants politiques, c’est l’affaire de tous ! Lorsque vous adoptez les attitudes du voyageur écologique, vous contribuez à votre tour à protéger l’environnement. Voici quelques pistes à suivre qui vous aideront à réduire au maximum les impacts de votre voyage sur l’environnement.
Transports
Chaque moyen de transport que vous empruntez va émettre du CO2 et polluer l’atmosphère, que vous partiez à la découverte de la verte Irlande, de la Thaïlande, du Brésil ou des Seychelles. Malgré cette contrainte, il est important de savoir que certains moyens de locomotion sont plus polluants que d’autres.
À éviter dans la mesure du possible :
L’avion est le moyen de transport le moins écologique, car il dégage 360 g d’équivalent CO2 par personne et par kilomètre. Si vous souhaitez voyager écoresponsable, vous devez réduire au maximum les trajets en avion.
À un degré moindre, la voiture diesel émet 180 g d’équivalent CO2. Si vous avez un déplacement à faire, le mieux est d’éviter de conduire votre voiture diesel ou d’en louer une sur place.
À favoriser dans vos déplacements :
Le train est l’un des moyens de transport le plus écologique. Il émet 35 fois moins de CO2 qu’un avion.
De même, vous pouvez emprunter les bus qui dégagent 4 fois moins de CO2 que l’avion et qui, dans de nombreux pays, vous offrent l’opportunité de circuler en ville ou de faire la liaison entre deux agglomérations. Les autocars d’aujourd’hui sont très confortables et sont la plupart du temps équipés de WiFi, ce qui vous permet de rester connecté durant le trajet. Le tarif est par ailleurs abordable par rapport à l’avion et les gares routières se situent généralement en plein centre-ville, ce qui vous épargne le prix d’une course en taxi pour vous rendre à votre lieu de résidence. En plus d’être plus écologiques, ces deux moyens de locomotion offrent l’opportunité de faire connaissance avec la population locale.
Enfin, avec une émission de CO2 nulle, le vélo est le transport écologique par excellence. Il est idéal pour découvrir un pays à votre rythme et vous permet d’associer sport et contact avec la population. C’est pourquoi il est particulièrement prisé par les adeptes du slow travel. A savoir qu’aujourd’hui, grâce au réseau de pistes cyclables et de voies aménagées Eurovélo, on peut voyager en Europe à vélo en toute sécurité.
Bien entendu, emprunter ces moyens de transport n’est pas toujours possible. Cependant, si vous devez vous déplacer en voiture, vous pouvez :
- Opter pour le covoiturage qui est un bon moyen de réduire l’émission de CO2 dans l’atmosphère. Ce concept est basé sur le principe que des personnes qui doivent effectuer un même trajet se regroupent pour emprunter un seul véhicule. Écologique, le covoiturage est également économique car il permet de partager les dépenses de carburant entre les voyageurs. Le principal inconvénient est qu’il n’est pas encore très connu en dehors de l’Europe, de l’Amérique du Nord et de l’Australie
- Limiter au maximum l’impact environnemental de votre déplacement en voiture en n’abusant pas de la climatisation qui entraîne une augmentation de 15 à 20 % de la consommation en carburant
- adopter l’écoconduite c’est-à-dire une conduite tout en souplesse. De cette façon, l’économie de carburant est de l’ordre de 40 %, ce qui est particulièrement intéressant pour la planète et votre porte-monnaie
- éviter les autoroutes et au contraire privilégier les petites routes nationales. Votre allure sera moins rapide et votre consommation de carburant sera réduite, ainsi que votre émission de CO2
Environnement
Vous envisagez de conquérir les plages brésiliennes ou vous souhaitez partir à l’aventure dans le bush australien ? Qu’importe votre destination, n’oubliez pas que chacune de vos actions a un ou plusieurs impacts sur l’environnement.
En vacances, et même toute l’année, il faut éviter de laisser vos détritus sur les plages ou dans les forêts que vous explorez. Ces déchets pollueront la nature et inciteront les autres à y jeter également leurs ordures. En un rien de temps, la belle plage de vos rêves se transformera en dépotoir. Si vous ne trouvez pas de poubelle dans les environs, ramenez, dans un sac à part, vos bouteilles vides, vos emballages, vos chewing-gums, vos mégots et autres déchets afin de les jeter une fois arrivé à votre lieu de résidence.
Camper dans une nature exotique est l’un des nombreux plaisirs du voyage à l’étranger. Vous devez cependant être conscient du danger que représente le feu dans le milieu naturel. Une petite négligence de votre part et des dizaines voire des centaines d’hectares de forêt partent en fumée. Redoublez d’attention si vous campez avec vos enfants et essayez de leur faire prendre conscience de la fragilité de la nature qui les entoure. En effet, la préservation de l’environnement passe également par l’éducation des générations futures !
Faire de la plongée dans la mer Rouge, dans un lagon de Thaïlande ou sous la mer turquoise des Maldives est vraiment enchanteur. Afin que les personnes qui viennent visiter ces sanctuaires de la nature après vous éprouvent le même plaisir, vous devez garder intact cet environnement fragile. C’est pourquoi il ne faut pas toucher à la faune et à la flore sous-marines de ces coins de paradis. Ramener un bout de corail ou une étoile de mer des Caraïbes est une fausse bonne idée, car si tous les touristes de passage en font autant, que restera-t-il de cette belle nature ? Si vous souhaitez garder des souvenirs de votre plongée dans ce beau décor, prenez des photos ! Il existe dans le commerce des caméras et des appareils photo étanches qui permettent de filmer et de prendre des clichés de vous et de votre famille batifolant parmi les dauphins et les poissons exotiques multicolores.
Les animaux
Si au 19e siècle et même au début du 20e siècle, faire un safari au Kenya ou en Inde était en vogue, ce n’est plus le cas aujourd’hui. De nombreux animaux sont actuellement menacés d’extinction et sont protégés. Ne vous laissez pas tenter par des souvenirs fabriqués avec des éléments provenant de ces spécimens protégés comme les écailles de tortue, l’ivoire, les têtes de gorilles ou autres.
Même si le voyage est souvent teinté d’exotisme, cela ne vous autorise pas à manger des espèces protégées, sous prétexte de découvrir la gastronomie locale ! Être un voyageur écologique implique des responsabilités. Informez-vous sur ce que l’on vous sert à table et demandez en quoi consiste tel ou tel plat avant de le commander. Le plus simple est de vous renseigner avant votre départ sur les spécimens protégés dans votre pays de destination. De cette façon, vous saurez immédiatement que vous ne pouvez pas vous laisser tenter par une soupe de tortues, une brochette de varans ou une préparation à base de patte d’ours qui sont des espèces protégées.
Il est important de savoir que lorsque vous achetez (perroquet, tortue…) ou mangez un animal protégé, vous encouragez le braconnage ou la chasse de ces animaux.
L’autre attrait d’un voyage dans un pays étranger est la découverte des animaux endémiques du pays dans leur milieu naturel. Quand ceux-ci évoluent en totale liberté ou en semi-liberté, évitez de les nourrir ou de les toucher, même s’ils sont beaux et mignons. En effet, les nourrir avec des aliments inhabituels pour eux entraîne le risque de perturber leurs habitudes alimentaires. De plus, quand vous nourrissez un animal sauvage, celui-ci peut à terme devenir agressif face à l’homme ou afficher une attitude dangereuse comme, par exemple, certaines mouettes qui volent les sandwiches et autres victuailles que vous vous apprêtez à manger car elles ont pris l’habitude d’être nourries par les touristes avant vous. Quant à la caresse, elle doit être proscrite car vous pouvez être responsable du rejet de l’animal par ses congénères. C’est notamment le cas des éléphanteaux de mer des Galapagos qui meurent de faim sur les plages parce que leurs mères ne reconnaissent plus leur odeur après qu’ils se soient laissés caresser par les touristes.
Il est toujours intéressant, surtout pour les enfants, de visiter un zoo privé ou une attraction avec des animaux en vedette mais il convient de s’assurer au préalable qu’il s’agit d’un endroit où les animaux sont bien traités. Vous pouvez vous renseigner auprès de votre guide ou de la population locale pour obtenir des informations ou encore de les demander directement aux responsables, s’ils n’ont rien à se reprocher, ils se feront un plaisir de vous répondre.
Enfin, quand vous vous aventurez dans la nature pour aller découvrir des animaux sauvages, faites attention à ne pas faire de bruit. Restez bien sur le sentier avec votre guide pour ne pas effrayer les animaux. Essayez de les observer de loin avec des jumelles ou votre appareil photo afin de ne pas les stresser et évitez de leur faire peur par les bruits que vous faites, le crépitement de votre flash ou l’éclat de vos voix.
Logement
En dehors des frais de transport, le logement représente une grande part du budget du voyageur. Que ce soit à Londres, au Québec, à Brisbane ou à Oslo, il vous faut toujours un logement pour vous permettre de vous reposer après une visite des monuments historiques ou une journée à la plage.
Selon le budget dont vous disposez, vous avez le choix entre des hôtels de différentes catégories, des auberges de jeunesse, des gîtes, des « bed and breakfast » ou encore un logement chez l’habitant. Dans ce dernier cas, il est possible de proposer votre aide contre un lit et un repas par exemple.
Le couchsurfing constitue une alternative intéressante à ces diverses formules d’hébergement, car il permet de limiter vos consommations d’énergie tout en partageant quelques jours avec les locaux. Ce concept se base sur la mise à disposition gratuitement d’un lit ou d’un canapé pour une période très courte, d’un à deux jours en général. Il a le vent en poupe parmi ceux qui souhaitent voyager dans un minimum de confort et les personnes qui désirent rencontrer la population du pays qu’ils visitent dans leur cadre familier. C’est notamment le cas des jeunes qui peuvent de cette façon visiter beaucoup plus de régions avec un budget restreint. Le couchsurfing a profité de la vague Internet pour intéresser un public de plus en plus large. Le site créé par Casey Fenton compte aujourd’hui environ cinq millions de membres prêts à vous héberger gratuitement dans 250 pays à travers le monde.
Si l’hôtel reste votre choix préféré, vous pouvez suivre ces quelques règles afin de respecter vos engagements de voyageur écologique en cherchant au maximum à réduire votre consommation en eau et en électricité. En effet, la diminution de la consommation de courant électrique de l’hôtel où vous résidez constitue déjà une contribution en faveur de la préservation de la planète. Pour cela :
- Préférez la douche au bain car cette dernière nécessite entre 200 et 250 litres d’eau selon sa taille et que, pour chauffer l’eau, il faut au moins 1 litre de mazout par bain. Vous ne perdez pas vraiment au change, il est tout à fait possible de bien se détendre dans une baignoire à moitié remplie !
- Prenez une douche froide si le climat de votre pays de destination le permet. Non seulement vous réduirez la consommation de l’énergie mais en plus l’eau froide affermira votre peau, vous aidera à brûler des calories, améliorera votre circulation sanguine et vous permettra également de tomber plus rapidement dans les bras de Morphée
- Evitez de mettre la climatisation à fond ou utilisez-la par à-coups
- Ne laissez pas la lumière allumée lorsque vous dormez ou que vous vous absentez
- Demandez au personnel de l’hôtel de ne pas changer votre serviette de toilette quotidiennement même si vous prenez votre douche tous les jours. Il vous suffira de la laisser au soleil sur la terrasse pour qu’elle soit sèche et que la plupart des bactéries soient détruites.
- Dans le même esprit, demandez au personnel de ne nettoyer votre chambre qu’un jour sur deux. En effet, à chaque fois que la femme de chambre passe l’aspirateur ou la serpillière, c’est autant d’énergie gaspillée. Or, vous passez normalement la plus grande partie de la journée dehors, votre chambre doit donc être relativement propre. Bien sûr, la femme de ménage peut faire votre lit pendant votre absence de façon à ce que vous retrouviez une chambre bien ordonnée à votre retour d’excursion.
Argent
Lorsque vous voyagez à l’étranger, il est important de côtoyer la population locale afin de découvrir sa culture, son mode de vie ainsi que ses us et coutumes. Il est conseillé d’acheter localement, c’est une façon simplifiée de s’adapter à votre pays de destination et de contribuer, dans un sens, à faire du commerce équitable. Ce n’est pas toujours le cas lorsque vous achetez vos articles de cadeau ou de souvenir dans une boutique à l’aéroport.
Pour vos repas :
Si vous voulez apprécier la gastronomie locale, désertez les restaurants d’hôtels et demandez plutôt à votre guide ou à votre réceptionniste les adresses des petits restaurants qu’il peut vous recommander. Vous y goûterez des plats que vous ne trouverez pas toujours au menu des grands restaurants. Et surtout, vous y rencontrerez une population différente de celle qui fréquente les hôtels
Les « street food » constituent une fenêtre ouverte sur la gastronomie locale. Bien entendu, il faut faire attention aux plats que vous mangez sous peine d’attraper une maladie tropicale
Pour vos achats, vos dons et vos pourboires :
Achetez vos souvenirs chez un vendeur ambulant. Ici aussi, demandez conseil à votre guide pour éviter les arnaques
Abstenez-vous de donner de l’argent aux mendiants rencontrés au cours de votre voyage même si vous êtes tenté d’en donner aux enfants qui en réclament dans un bel élan de générosité. Votre comportement altruiste risque d’entraîner une attitude d’attentisme chez ces enfants qui continueront à mendier en grandissant. Il est plutôt conseillé de leur offrir directement de la nourriture ou de la boisson, éventuellement des stylos ou un petit gadget. Si vous leur donnez de l’argent, des adultes ou leurs parents vont sûrement reprendre votre don de gré ou de force, ce qui fait que votre bonne action ne profitera finalement même pas à son destinataire
Si vous souhaitez faire quelque chose pour la population locale, le mieux est d’adresser vos dons à des associations qui ont une existence légale. Celles-ci peuvent s’occuper d’enfants orphelins, de personnes handicapées ou sans abri. Il est relativement facile d’en obtenir une liste en faisant quelques recherches sur Internet avant votre départ. Il est également possible d’offrir du matériel pour les écoles comme des cahiers, des livres ou différents objets didactiques. Vous pouvez même organiser une petite collecte auprès de vos amis et connaissances pour que ce don soit encore plus important.
Si vous êtes satisfait des prestations de votre guide, d’un serveur dans un restaurant, du réceptionniste de votre hôtel ou des renseignements offerts par votre chauffeur de taxi et que vous souhaitez le remercier par un pourboire, il est préférable de vous renseigner, avant même votre départ, sur les usages dans le pays et sur le montant approprié. En Amérique du Nord, par exemple, il est courant de laisser entre 15 à 20 % de la note alors que le pourboire est considéré comme insultant au Japon. En Croatie, il est conseillé seulement pour les hôtels et les grands restaurants tandis qu’il est compris dans l’addition en Irlande. Si vous partez faire du shopping et découvrir les gratte-ciels de Dubaï, sachez que le pourboire s’élève généralement à 10 % des notes de restaurant ou de la course en taxi dans ce pays.
Quelques attitudes à adopter
En tant que voyageur écoresponsable, vous devez veiller à ne pas laisser de matière dangereuse ou polluante derrière vous. Essayez de porter une attention particulière aux crèmes solaires, aux piles usagées ainsi qu’aux autres objets qui présentent un grand risque pour l’environnement. Si, en France, le recyclage est entré dans les mœurs, ce n’est pas forcément le cas dans votre pays de destination. Le mieux, dans la mesure du possible, est de ramener dans l’Hexagone les objets dangereux pour la nature locale, car la France dispose des infrastructures pour les traiter.
Si vous mangez dans la rue, évitez au maximum les plats à emporter. Les contenants de ces repas comme les couverts en plastique et les serviettes en papier augmentent les déchets dans la ville où vous séjournez. Ce que vous pouvez prévenir en décidant de manger votre commande sur place. De même, faites attention aux emballages jetables de vos bagages qui accroissent la pollution et les déchets dans votre pays d’accueil.
Enfin, vous pouvez, si vous le souhaitez, confier l’organisation de vos vacances à un voyagiste écoresponsable. Ce professionnel pourra vous mettre sur pied des circuits, des séjours et des locations conformes aux exigences de ceux qui désirent voyager tout en étant écoresponsable.
Plus qu’un concept, le voyage écoresponsable est une façon intéressante de découvrir de nouveaux horizons tout en préservant l’environnement. Il permet de s’évader tout en adoptant des gestes simples, parfois totalement gratuits, mais dont les impacts sur la planète sont considérables s’ils sont réalisés par les millions de touristes qui sillonnent le monde. Informer les autres, éduquer ses enfants à adopter cette attitude écologique constitue déjà un acte de poids en faveur de cette noble cause. Et, au-delà de votre voyage, le plus important est de continuer à adopter cette conduite, même une fois rentré chez vous.
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