Parole d’expatrié : Bien choisir son assurance santé expatrié
Installé depuis plusieurs années au Chili pour réaliser un projet artistique, Pierre Guichard nous éclaire sur l’importance de son assurance santé tout au long de son parcours d’expatrié. Essentielle pour une intégration au Chili en toute sérénité, sa couverture santé expatrié lui a également permis de faire face aux dépenses de santé importantes sur place. Il nous livre son témoignage sur son expérience de l’expatriation et quelques conseils pour bien choisir son assurance santé.
Dans quel contexte avez-vous décidé de vous expatrier au Chili ?
Il y a plusieurs raisons : d’abord le ras-le-bol de l’état d’esprit en France, comme par exemple la défense des privilèges corporatifs. Ensuite l’envie de vivre différemment, d’avoir plus de temps libre et de mener une vie moins stressante. J’ai également fait le constat que ma carrière artistique ne décollerait pas en France, or j’avais envie de réaliser un projet personnel avant d’atteindre l’âge de la retraite.
Dans quelle ville êtes-vous expatrié au Chili, et comment l’avez-vous choisie ?
Nous avons d’abord vécu deux ans et demi à Antofagasta, une grande ville industrielle du nord du Chili. Il nous semblait alors que la richesse de cette ville nous aiderait à développer notre projet : la création d’une école d’arts et langues pour adultes. Mais les habitants d’Antofagasta étaient peu intéressés par l’art. Nous sommes maintenant installés à Vicuña, une ville d’artisanat, d’art et de tourisme, lieu de naissance de Gabriela Mistral, une grande poétesse chilienne (prix Nobel de littérature). Nous espérons maintenant que notre institut, qui héberge une galerie d’art, se développera comme nous le souhaitons.
Comment s’est passée votre installation et quelles ont été les principales difficultés rencontrées sur place ?
Avant de quitter la France, nous avions pris contact avec un Chilien qui était graveur comme moi, parlait français, et nous l’avons associé à notre projet. Il nous a notamment aidés dans nos rapports avec l’administration chilienne à une époque où ne parlions pas encore l’espagnol. La principale difficulté est donc venue de l’administration locale. Elle est très rigoureuse, la prévarication n’existe pas au Chili, en tous cas pas plus qu’en France. La principale différence, c’est qu’on ne bénéficie pas d’aide, tout le monde est en effet censé connaître les lois et les règlements administratifs du pays.
La deuxième difficulté, c’est d’arriver à cerner la mentalité du pays. Par exemple, il nous a fallu longtemps pour comprendre que les Chiliens n’attachent pas la même importance que nous à la parole, pour eux ce n’est pas un engagement. Si un Chilien vous dit : « je viens demain à 9h », il peut venir à midi, ou ne pas venir du tout. Et il ne s’excusera pas, c’est normal, c’est ainsi. Les rapports avec les clients sont identiques: si une personne dit qu’elle vient s’inscrire demain, je sais que je ne la reverrai jamais.
Votre couverture santé est-elle un élément important dans la réussite de votre expatriation? Pour quelle(s) raison(s) ?
D’abord une couverture santé était obligatoire pour obtenir le visa, et surtout la partie « Rapatriement ». Ensuite, notre assurance santé expatriation s’est révélée être un élément important sur place, car la médecine est très chère au Chili : par exemple, une visite chez un généraliste coûte 25 000 pesos, pratiquement 38 Euros, dans un pays où le salaire minimum est d’environ 150 000 pesos (230 €).
Quelles ont été vos principaux critères de choix, et quels sont les aspects les plus importants de votre couverture santé ?
Les principaux critères de choix ont été financiers et administratifs. Il nous fallait trouver une assurance santé incluant le rapatriement, et que les tarifs proposés soient abordables. Lors de notre départ nous avions les moyens, mais maintenant que nous vivons sur la base de nos revenus chiliens, c’est plus difficile. Comme nous bénéficions d’un visa de résident permanent, nous n’avons plus besoin de cette option désormais.
Si vous deviez donner des conseils à un autre expatrié pour choisir son assurance santé à l’étranger, quels seraient-ils ?
L’essentiel est de trouver une couverture qui correspond à ses besoins. Si un ami décide de traverser l’Amazonie en solitaire, je lui conseillerais plutôt une assurance avec des garanties particulières, en rapport avec son projet.
Le premier conseil que je donnerai c’est d’assurer la pérennité de sa couverture, et de savoir à l’avance comment continuer à payer son assurance, quelle que soit l’évolution de sa situation à l’étranger.
Sans rentrer dans les détails, nous sommes un bon exemple de la manière dont les choses peuvent évoluer. Le fait que notre niveau de vie ait baissé a eu un impact sur notre couverture santé, comme sur le reste. Il faut donc être prévoyant et savoir s’adapter.
Pour son expatriation au Chili, Monsieur Guichard à choisi ACS Monde